La SFSIC

La Société Française des Sciences de l’Information et de la Communication (SFSIC) fédère les acteurs de la formation et de la recherche en SIC. Elle constitue un important foyer de réflexion et d’échanges sur les grandes questions relatives à la place de l’information et de la communication dans le monde d’aujourd’hui.

Héritière du Comité des SIC, créé en 1974 pour initier et soutenir le projet de création de notre section universitaire en délimitant notamment un périmètre d’intervention tout à fait original à l’échelle internationale, la SFSIC est une association « loi 1901 » depuis 1982.

Elle rassemble plus de 450 adhérents individuels issus du milieu scientifique mais aussi du secteur associatif et d’entreprises, ainsi que des adhérents institutionnels représentant la majeure partie des équipes de recherche investies dans le développement de notre discipline au niveau national. Elle soutient le développement et l’identification des formations en SIC. Elle développe son action en lien avec d’autres organisations étrangères ou transnationales et constitue aujourd’hui un partenaire reconnu de la communauté scientifique internationale.

Principes d'action

En cohérence avec ses statuts, la SFSIC contribue au développement de la recherche et des formations en Sciences de l’Information et de la Communication (SIC) sur la base de cinq principes :

  • favoriser la diffusion et le partage d’informations au sein de la communauté des Sciences de l’Information et de la Communication (SIC)
  • soutenir le développement et la publication de réflexions et de contributions scientifiques dans le champ des Sciences de l’Information et de la Communication (SIC). Valoriser les recherches et les formations associées, en particulier dans l’enseignement supérieur, dans les institutions de recherche et dans les domaines d’application de ces travaux
  • représenter les Sciences de l’Information et de la Communication (SIC) auprès de diverses instances scientifiques, pédagogiques et administratives
  • sur la base de leurs réflexions et propositions, veiller aux intérêts scientifiques et professionnels de ses membres
  • renforcer les relations entre les chercheurs français et étrangers en lien avec les organisations internationales homologues

Réalisations

La SFSIC propose un cadre favorable à l’émergence et la reconnaissance des recherches et des formations en Sciences de l’Information et de la Communication (SIC). Elle s’engage de plusieurs manières au service de notre communauté scientifique.

  • La SFSIC coordonne divers événements scientifiques (Congrès, Journées Doctorales, Assises, Journées formation doctorale, Journées d’étude…), comme autant d’occasions de développer et de publiciser les recherches en Sciences de l’Information et de la Communication (SIC)
  • La SFSIC édite des publications (Revue Française des Sciences de l’Information et de la Communication, Cahiers de la SFSIC, Ouvrages et actes), contribuant ainsi à faire circuler les travaux et réflexions développés dans le cadre de notre discipline.
  • La SFSIC accompagne les initiatives menées par ses adhérents en faveur du développement des Sciences de l’Information et de la communication (SIC). Elle labellise et contribue donc à valoriser des événements scientifiques français et internationaux.

Fonctionnement

Élus parmi les adhérents pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois, les membres du Conseil d’Administration sont bénévoles et se réunissent tous les deux mois durant l’année universitaire pour coordonner la mise en oeuvre des projets de l’association. Ce conseil est renouvelé par moitié tous les deux ans, au cours d’une Assemblée Générale.

Les commissions sont les piliers du fonctionnement de la SFSIC. Elles sont conduites par les vice-présidents, qui sont en charge d’actions thématiques. Ces commissions, ouvertes à tous les membres de la SFSIC, se réunissent tous les deux mois et sont au nombre de cinq :

Pourquoi et comment adhérer à la SFSIC

En tant qu’association, la SFSIC finance essentiellement ses activités grâce aux cotisations de ses membres. Les adhésions, aussi bien individuelles qu’institutionnelles, sont ainsi indispensables aux actions que nous menons en faveur de la recherche et de l’enseignement en Sciences de l’Information et de la Communication (SIC). Pour agir au nom des SIC, s’affirmer et rayonner, la SFSIC a besoin de l’implication de tous.

En devenant membre de la SFSIC :

  • Vous participez aux activités de l’association et contribuez à son développement. Votre adhésion vous donne notamment droit à une voix lors des assemblées générales.
  • Vous diffusez vos appels à contribution, annonces d’événements ou de publication au public très ciblé des chercheurs en Sciences de l’Information et de la Communication (SIC) ayant témoigné d’un intérêt pour les thématiques que vous développez.
  • Vous paramétrez votre newsletter personnalisée « Veille des SIC », selon les thématiques qui vous importent et la fréquence souhaitée des envois.
  • Vous sollicitez la labellisation d’un événement dont vous êtes l’organisateur et que vous souhaitez valoriser
  • Vous accédez aux fiches détaillées de l’annuaire des adhérents et diffusez votre propre profil

Membres du Conseil d’Administration (2023-2025)

Lors de l’Assemblée Générale du 14 Juin 2023, dans le cadre du XXIIIème Congrès de la SFSIC à Bordeaux, se sont tenues les élections au CA de notre association. A l’issu de ce vote, la composition du Conseil d’Administration pour la prochaine mandature est la suivante :

SIC et SFSIC

A ses débuts, et vraisemblablement jusqu’au tournant du siècle, l’histoire des Sciences de l’Information et de la Communication (SIC), inter-discipline devenue progressivement une discipline, se confond largement avec celle de la SFSIC ; plus exactement, l’une et l’autre interagissent étroitement, et les activités de la société, par exemple les Congrès bisannuels INFORCOM, comme la publication de la Lettre d’Inforcom sont alors un lieu majeur, d’échanges théoriques mais aussi d’édification disciplinaire.

Cette conjonction, d’aucuns diraient cette complicité, remonte aux années 1972-1975. Certes, le terrain avait été préparé antérieurement, avant même mai-juin 1968, par toute une série de productions intellectuelles (sémiologiques, sociologiques, philosophiques, systémiques, cybernétiques, politistes, pragmatiques…), où des auteurs français rivalisaient largement avec les pionniers américains des études médiatiques. Mais, une fois de plus, se confirmait combien l’émergence puis les premiers pas d’une discipline ne pouvaient se suffire d’apports théoriques, si décisifs soient-ils ; les aspects, les débats, et même les combats institutionnels sont tout aussi nécessaires.

C’est à cette tâche que, sans négliger les aspects scientifiques et l’organisation de la recherche, la SFSIC, ou plus exactement au départ le Comité des SIC (organisé dix ans plus tard seulement sous la forme juridique d’une association) s’est consacré à partir de 1972, à l’initiative de Robert Escarpit et de Jean Meyriat. Ce Comité avait réussi à mobiliser des auteurs prestigieux, et sa force de conviction se mesure à l’aune du résultat obtenu à la fin de 1975 : la création, sous la signature du Ministre de l’Education Nationale, d’une section, dite alors 52ème section (qui prendra le N° 71 seulement cinq années plus tard). Un succès incontestable, qui n’allait pas de soi et que bien d’autres « domaines » académiques n’ont pas connu, malgré des tentatives réitérées. Ce qui a été déterminant, selon les promoteurs, c’est surtout le caractère professionnalisé ou professionnalisant d’une partie importante des premières formations, en IUT ou en 2ème cycle universitaire (journalisme, documentation, livre, audiovisuel, action culturelle) et le fait que les professionnels qui avaient été engagés pour les faire fonctionner, se trouvaient sans perspectives de reconnaissance et de promotion, étant évalués en fonction de critères qui leur étaient extérieurs, ceux des disciplines classiques.

La suite ne fut pas toujours un « long fleuve tranquille », d’autant que les oppositions n’étaient pas seulement d’ordre intellectuel et institutionnel, mais aussi d’ordre politique. Le fait est que la SFSIC est directement à l’origine de la 71ème section du CNU, et que, progressivement, elle a dû adapter son activité à la diversification et à la complexification des lieux d’échange de ce qui devenait une discipline.

Ce rappel des origines est certainement nécessaire aujourd’hui, notamment à l’intention des collègues plus jeunes, pour qui, l’édification d’une discipline ne relève pas seulement d’une construction prenant appui sur des bases théoriques, mais comprenant tout autant des dimensions institutionnelles et politiques. Mais surtout, ces considérations historiques éclairent certaines des spécificités qui pourraient passer à l’étranger pour des étrangetés ; à savoir :

  • L’articulation entre information et communication, la première ne se limitant pas à l’information médiatique, mais s’étendant aux différentes formes d’information, professionnelle, scientifique et technique, documentaire, et, dès le début, informatisée, dans la perspective déjà de l’intelligence artificielle ;
  • L’émergence du champ de la communication des organisations, souvent abordée, ailleurs, dans le périmètre des sciences de gestion.

Enfin, si aujourd’hui, le périmètre des SIC (tel que défini en plusieurs occasions par la 71ème section du CNU) recouvre assez précisément celui des programmes d’action de la SFSIC, ce ne fut pas toujours le cas : pendant longtemps, des membres de la SFSIC gardèrent leur rattachement à leur section d’origine. A noter aussi que, dans des états francophones, notamment en Afrique, des regroupements disciplinaires reprenant la catégorie SIC sont en activité, avec même des associations fonctionnant plus ou moins selon le « modèle » initié par la SFSIC.