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Lieu de l’événement Événement uniquement sur site, Université Libre de Bruxelles , Bruxelles , Belgique
Argumentaire
Ces dernières décennies, les réflexions sur le genre ouvrent de nouvelles perspectives en l’histoire de l’art telles que l’illustrent les journées d’étude Parent-elles (2016), Elèves et maîtresses (2021) ou Sculpture. Une femme peut donc créer (2023). Par différents prismes – social, économique, pédagogique – elles mettent en exergue la présence des femmes dans les mondes de l’art. Dans la continuité de ces réflexions, nous souhaitons organiser une journée d’étude qui examine et analyse la situation des femmes au sein de l’atelier de sculpture, d’architecture et d’arts décoratifs. En élargissant au-delà de la thématique de l’apprentissage, il paraît pertinent de s’interroger plus avant sur la place laissée aux femmes et la place prise par les femmes, dans ces disciplines polymorphes. Ces arts du multiple et de la reproduction, faisant cohabiter différents métiers et des pratiques variées, s’incarnent et se matérialisent dans des lieux spécifiques qui parfois se confondent : l’atelier et l’usine.
Focalisant notre étude sur les XIXe et XXe siècles, sans limite géographique, il s’agira par exemple de s’interroger sur la porosité de ces différentes disciplines à l’intégration des femmes et à leur professionnalisation pérenne. Est-ce que l’industrialisation des procédés artistiques en sculpture, architecture et arts décoratifs favorise l’intégration des femmes au sein de la création artistique ? Il sera également possible de s’intéresser aux phénomènes de visibilisation et d’invisibilisation des multiples acteur.ice.s ; qu’en est-il des liens de subordination, du rapport entre l’anonymat et la signature ? Une réflexion sur les diverses pratiques qui se déclinent au cœur des ateliers peut aussi être envisagée : est-ce que certains genres ou certaines fonctions (praticiennes, etc.) considéré.e.s comme mineur.e.s facilitent l’apprentissage puis l’insertion des femmes dans la création ? Les communications pourront s’attacher aux pratiques artistiques en elles-mêmes et à leur déploiement dans l’espace de l’atelier : en termes de technique, de matérialité des œuvres, de répartition du travail, de spécialisation des tâches. Il serait également bienvenu d’ouvrir le propos à des problématiques plus larges abordant le rapport de la création individuelle et collective : en s’attachant à la composition des ateliers collectifs, comment s’articulent les différentes tâches et spécialités ? Y a-t-il une concordance entre l’envergure d’une entreprise et la possibilité d’y faire une longue carrière pour les femmes ? Enfin il est également possible de s’interroger sur l’intervention de la main et de la machine ou encore de questionner l’opposition entre artisanat et industrie.
Modalités de contributions
Les propositions en français – 3 000 signes – accompagnées d’une brève bio-bibliographie, seront à envoyer à : lea.jauregui@ulb.be avant le 23 décembre 2022.
Les réponses parviendront avant fin janvier 2023 et les interventions devront durer 20 minutes et seront suivies de 10 minutes de questions-réponses.
L’événement aura lieu 5 mai 2023, à l’Université libre de Bruxelles, organisé par Alexandra Waszak et Léa Jaurégui, doctorantes en Histoire de l’Art au CReA-Patrimoine, dans le cadre de l’ARC-USINE.
Comité scientifique
- Sébastien Clerbois, Professeur d’histoire de l’art et d’archéologie à l’Université libre de Bruxelles, CReA-Patrimoine.
- Léa Jaurégui, doctorante en histoire de l’art à l’Ecole du Louvre et à Université libre de Bruxelles, dans le cadre de l’ARC-USINE, CReA-Patrimoine.
- Alexandra Waszak, doctorante en histoire de l’art à l’Université libre de Bruxelles, dans le cadre de l’ARC-USINE, CReA-Patrimoine.
Bibliographie
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