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Lieu de l’événement Faculté des Lettres et des Sciences Humaines d'Agadir, Agadir , Maroc
La Faculté des Lettres et des Sciences Humaines d’Agadir et le Master Spécialisé « Discours et métiers de la communication » organisent un colloque international intitulé « Le discours de la rumeur, à l’ère du numérique » les 8, 9 et 10 juin 2021. Cet événement sera localisé dans la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines d’Agadir, Maroc.
Coordination
- Ismail MADANI ALAOUI
Présentation générale
Depuis les dernières décennies, la rumeur a été un objet d’étude privilégié pour les sciences sociales, les sciences humaines, la psychologie sociale et la sociologie, en passant par la psychologie de la communication et les théories de l’argumentation.
Plus récemment Les chercheurs se sont intéressés au rôle de la rumeur dans les sociétés mondaines, notamment en relation avec la question de la circulation des nouvelles et de la diffusion de l’information. Nonobstant, les études les plus fréquentes sont issues des sciences sociales qui se sont passionnées au phénomène de la rumeur comme action réelle, véridique dans sa constitution, ancrées dans un contexte sociohistorique.
De là découle une première spécificité de la rumeur, de nature situationnelle toutefois, qui identifie les situations de crise comme le creuset par excellence de son émergence et de sa propagation.
En résumé, la rumeur est un phénomène qui se manifeste par son aspect destructeur. Même la datation de son apparition, dans les toutes premières années du XXe siècle ne semble pas suffire à faire « rupture épistémologique », comme disait Bachelard, « la rumeur continue d’être un phénomène davantage cru que connu dans les discours ».
À cette forme discursive de la rumeur s’adjoint celle de sa diffusion, car le terme en question avait une connotation relevant de l’oral, mettant à l’écart l’iconique et le scriptural de médiatiser la rumeur. On accepte néanmoins, depuis quelques temps, que le discours rumoral pourrait s’adapter à d’autres supports linguistique comme l’écrit, l’image, la caricature, surtout avec l’avènement d’Internet. Mieux encore, on n’a pas donné, sinon, on a esquivé les études sur la rumeur lors des grandes événements informationnels, le COVID-19 est un exemple.
Partant, cette première édition de ce colloque international essayera de survoler cette thématique en l’inscrivant dans diverses disciplines, telles que l’analyse de discours, la sémantique, la sémiotique, la pragmatique, la didactique, la sociolinguistique, la littérature, les médias et la sociologie.
Subséquemment, pour qu’elle soit contée, racontée, une rumeur doit se distinguer de ses semblables par des traits caractéristiques qui lui sont propres, appréciables et reconnaissables. Elle doit relever de l’insolite, du bizarroïde et du biscornue. Elle doit également toucher l’affect d’autrui. Son pouvoir se déclenche aussitôt quand il s’installe au travers la société et y entame son ascension euphorique ou dysphorique. De là, la rumeur commence à argumenter sur les valeurs dans la société́, les rapports humains qui sous-tendent celles-ci, établissant ainsi un contrat fiduciaire entre le destinateur et le destinataire (aux dires des sémioticiens), un contrat de communication entre le sujet communiquant et le sujet interprétant (aux dires de la théorie du discours), un contrat sociétal (aux dires des sociologues) et un contrat locutionnaire (aux dires des pragmaticiens).
Elle suppose non seulement la communication d’une nouvelle inaccoutumée, mais aussi un cadre narratif, discursif, énonciatif, pragmatique, sémiotique, etc., spécifique dont l’énonciateur reconnaitra habituellement. Sans cette forme spécifique, cohérente et racontable, les actes ou les situations évoqués disparaitront dans le flux interrompu d’autres actions, visions et contextes qui marquent la quotidienneté du genre humain à travers les différents discours.
De manière laconique, joignant la parole en acte, la rumeur vise davantage l’action sur l’énonciataire que les moyens rhétoriques mis en place pour la réussite de l’acte de discours. Dans cette perspective, que veut dire une rumeur ? À quels signes peut-on la discerner ? Comment se constitue-t-elle ? Comment évolue-t-elle ? Quelle est alors sa posture dans la typologie des formes de discours ? Possède-t-elle un grand pouvoir d’évocation collectif, une causticité intrusive et démolisseuse ? Sommes-nous encore à l’ère de la rumeur à l’instar des travaux consacrés aux fait divers ? Quel est l’impact de la rumeur sur les réseaux sociaux ?
Axes du colloque
Cet appel à contributions invite les chercheurs à investir l’un des onze axes suivants :
- La rumeur ou la cacophonie, un modèle de la narration orale.
- La rumeur, l’incarnation d’un ethos publicitaire au service de la propagande.
- Les formes caricaturales du discours culturel contemporain de la rumeur.
- La rumeur dans l’œuvre littéraire.
- Rumeur et stéréotype dans la presse quotidienne.
- La vox populi, du « on » anonyme.
- Rumeur et vérité dans la presse, une représentation complexe.
- Modes de réception et effets perlocutoire de la rumeur dans le fait-divers.
- Rumeur et images rumorales sur Internet.
- La rumeur entre discursivité, société et pragmatisme.
- Rumeur et récit dans une classe de français.
Les axes proposés ne sont pas exhaustifs et toute proposition de communication touchant la thématique sera la bienvenue.
Modalités de contribution
Les propositions sont individuelles ou collectives. Les communications pourront être proposées par des chercheurs, doctorants, post-doctorants, enseignants de langue, acteurs associatifs, acteurs institutionnels et professionnels des nouvelles technologies. Chaque proposition doit comprendre :
- Un titre.
- Le nom du ou des intervenants et leur affiliation.
- 5 mots-clés.
- L’axe thématique dans lequel s’inscrit la proposition.
- Un résumé compris entre 500 et 800 mots maximum, en français.
- Une bibliographie comportant 5 références au maximum.
- Une adresse mail.
Les propositions sont à adresser à :
Elle sera évaluée en double aveugle. Elle comportera :
La problématique, le cadre théorique, la méthodologie, les principaux résultats et les principales références bibliographiques.
Le format de soumission des communications doit respecter les directives suivantes : 2500 signes, Time New Roman 12, interligne 1,5.
Sur la première page figurent les noms et qualités du ou des auteurs, l’adresse électronique, le titre de la communication et 5 à 6 mots clés.
Critères d’évaluation des propositions
- Le lien avec la thématique du colloque.
- L’originalité, la clarté et la cohérence de la proposition.
Modalités de communication
- La durée prévue des communications est de 20 minutes (plus 10 minutes de discussion)
- Le colloque est ouvert aux langues françaises, anglaise et arabe.
Dates importantes
- Date limite pour l’envoi des résumés : le 18/03/ 2021
- Notification d’acceptation aux auteurs : à partir du 07 /04/ 2021
- Date limite pour l’envoi des articles : le 18/05/ 2021
- Publication de l’appel à communications : 20 /06/ 2021
- Tenue du colloque les 08, 09 et 10 juin 2021.
Le colloque aura lieu les 08 et 09 juin 2021 à la Faculté des lettres et des Sciences Humaines d’Agadir.
Comité d’organisation
- Ismail MADANI ALAOUI (FLSH, Université Ibn ZOHR, Agadir).
- Hassan BELGRA (Centre de Formation des Inspecteurs, Rabat).
- Mohamed MOUBTASSIME (Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès)
- Sadik MADANI ALAOUI (Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès)
- Latifa BELFAKIR (Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès)
- Kesbi ABDELAZIZ (FLSH, Université Hasan II, Rabat).
- Mohamed ELKANDOUSSI ((FLSH, Université Ibn ZOHR, Agadir).
- Mounir ABDELHAK (FLSH, Université Ibn ZOHR, Agadir).
- Mokhtar BELARBI (Université My Ismail, Meknès).
- Omar El BALAOUI (FLSH Ben MSSIK, Université Hassan II, Casablanca).
- Sad SLAMTI (FLSH, Université Ibn ZOHR, Agadir).
- Toufik EL AJRAOUI (Université Med V, Rabat).
- Abderahim EL KARFA (Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès).
- Tayeb GHOURDOU (Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès).
- Khalid HOUSSAINI (Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès).
Doctorants
- Ayoub BOUAZIZI
- Chaimae KHALLOUQ
- Fadwa HACHIMI ALAOUI
- Faouzia EL OUAFI
- Layla BENDIYAB
- Mina BIKICH
- Mostafa ABOUTAYEB
- Mustapha KRAT
- Soussi Malika SOUSSI
- Sarah CHAHBANE
- Layla AKNOUCH
- Riham BELKEBIR
- Mohamed BELLET
- Lakssoumi Khadija
- Abderrahim ELFATHI
Étudiants Master
Étudiants du Master Spécialisé Discours et Métiers de la Communication
- Promotion I
- Promotion II
Président du comité scientifique
- Ismail MADANI ALAOUI (FLSH, UIZ, Agadir, Maroc)
Comité scientifique
- Abderahim EL KARFA (Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès).
- Ahmed JADIR (Ecole Supérieure de Technologie, Université CADI AYYAD).
- Ayoub FAKIR (EPISEN – École d’Ingénieurs de l’Université Paris-Est Créteil).
- Brahim LAROUZ (FLSH, Université My Ismail, Meknès).
- Chakir BOUCHRA (Dar ELHADIT, Université ALQARAOUIYINE, Rabat).
- Driss MESKINE (ENES, Université My Ismail, Meknès).
- Éric HOPPENOT, (Paris IV, Sorbonne, Paris)
- EL Hocine DIANE (FLSH, Université Ibn ZOHR, Agadir).
- Farida BOUACHRAOUI (FLSH, Université Ibn ZOHR, Agadir).
- FaÏza GUENOUN HASSANI (FLSH, Saïs, Université Sidi Mohamed Ben ABDELLAH, Fès).
- Jean PILORGET, (Ecole Normale, Orsay, Paris.)
- Iman JALLOUL (FSJES, Université Abdelmalek ESSAIDI, Tanger).
- Hassan BELGRA (Centre de Formation des Inspecteurs, Rabat).
- Hassan BELLIHI (ENCG, Université Ibn ZOHR, Agadir).
- Khalid DEHMANI (ENES, Université My Ismail, Meknès).
- Khalid HOUSSAINI (Université My Ismail, Meknès).
- Kesbi ABDELAZIZ (FLSH, Université Hasan II, Rabat).
- Latifa BELFAKIR (Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès)
- Mohamed ELBOURKI (FSJES Ait MELOUL, UIZ, Agadir).
- Mounir ABDELHAK (FLSH, Université Ibn ZOHR, Agadir).
- Mohamed NABIH (FLSH, Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès).
- Mohamed ELKANDOUSSI ((FLSH, Université My Ismail, Meknès).
- Mohamed MOUBTASSIME (Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès)
- Moulay Mohamed TARNAOUI (Université Ibn ZOHR, Agadir).
- Mokhtar BELARBI (Université My Ismail, Meknès).
- Noureddine BARI (FLSH, Université My Ismail, Meknès)
- Omar El BALAOUI (FLSH Ben MSSIK, Université Hassan II, Casablanca).
- Tayeb GHOURDOU (Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès).
- Toufik EL AJRAOUI (Université Med V, Rabat).
- Sadik MADANI ALAOUI (Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès)
- Sad SLAMTI (FLSH, Université Ibn ZOHR, Agadir).
Réalisation technique
Master Spécialisé Discours et Métiers de la Communication.