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Lieu de l’événement ENSFEA-Toulouse, 2 route de Narbonne - BP 22687 , Castanet-Tolosan cedex 31326 , France
Le réseau MUSSI, Réseau Franco-Brésilien de chercheurs en Médiations et Usages Sociaux des Savoirs et de l’Information, s’est donné comme mission de renforcer et d’élargir les collaborations et activités scientifiques entre la France et le Brésil en organisant notamment une série de colloques et une série de journées scientifiques internationaux. Il s’agit de constituer des espaces de débat prenant en compte les aspects culturels, sociaux, éducatifs, scientifiques et économiques différenciés des deux pays et de les confronter avec des travaux de chercheurs de pays tiers.
MUSSI regroupe des chercheurs brésiliens et des chercheurs français inscrits dans le champ d’études de l’information, de la communication, de la documentation et des domaines connexes qui s’intéressent aux thématiques de recherche associant les aspects épistémologiques, théoriques, méthodologiques et appliqués de l’information aux intérêts et besoins de la société. Son objectif est de promouvoir la recherche, la formation et les échanges entre chercheurs et étudiants en favorisant l’établissement de liens institutionnels et scientifiques entre groupes, laboratoires de recherche et programmes doctoraux du Brésil et de la France.
Ce VIe colloque scientifique international abordera la thématique de la Médiation et des nouveaux usages sociaux et éducatifs de l’information dans la continuité de la journée scientifique de 2021.
En effet la question de la maîtrise de l’information est un enjeu actuel crucial dans une société de l’immédiateté où les processus de médiation sont souvent peu transparents. La révolution numérique définit un nouveau paysage informationnel (Libmann et Mesguich, 2013) en évolution constante dans lequel derrière une hyper-accessibilité de l’information se posent de nombreuses questions liées au rôle et au statut du document et de l’archive, aux usages de l’information et de leur accompagnement, au développement de l’enseignement-apprentissage de cet environnement informationnel et au développement de pratiques informationnelles expertes. Plus généralement c’est la notion même de dispositif info-communicationnel en tant qu’ensemble d’éléments inter-reliés support de médiation documentaire et lieu d’interactions humaines autour de l’information (Couzinet, 2009) qui se trouve interrogée. Ce qu’en sciences de l’information et de la communication (SIC) nous appelons médiation permet de « construire une proposition de dialogue et de mise en relation entre des identités perçues comme à la fois étrangères et susceptibles de se comprendre » (Jeanneret, 2008).
Au Brésil, la Science de l’information a été marquée, depuis les années 1980, par un souci croissant d’appréhender le « phénomène » ou « objet informationnel » à partir des contextes historique, social, économique, politique et culturel et, en même temps, de fournir des réponses opérationnelles à “l’impératif technologique ». Ce dernier basé sur des discours reflétant les besoins du capital s’est renforcé dans le domaine avec les nouveaux médias et les technologies de la communication (Freitas, 2001), responsables de l’établissement de « nouvelles médiations » dans la production, l’organisation et l’accès aux documents informationnels (Martins, 2019).
Or, les gestes médiationnels sur l’information, en s’inscrivant dans un environnement communicationnel et dans cette globalité complexe, peinent à faciliter les relations au savoir dans des dispositifs numériques promoteurs de nouveaux usages sociaux de l’information. Pourtant l’information opère, transforme, propose et participe à la circulation des objets de savoir, ce qui permet de favoriser la construction de connaissances des usagers. « L’utilité d’une information est durable lorsqu’elle constitue un élément du savoir que possède et enrichit constamment tout homme « savant ». Par savoir il faut entendre un ensemble organisé de connaissances cumulées et durables, c’est-à-dire qui restent valables et utilisables dans des cas semblables à des moments différents. La possession d’un savoir met donc en mesure de résoudre des problèmes, de répondre aux situations dans lesquelles on se trouve ; elle donne prise sur la réalité » (Meyriat, 1981). Les SIC doivent se tourner vers l’histoire, car l’actualité ne peut être comprise sans se tourner vers le passé (Jeanneret, 2009), comment les informations seraient-elles préservées sans dispositif de mémoire ? (Thiesen, 2022). D’où l’importance des archives et des études sur les conditions de production et de circulation de l’information, notamment lorsque les droits de l’homme sont en cause (Thiesen, Rodrigues, Frota, Almeida, 2017).
Ainsi « le concept d’encyclopédie ou de savoir encyclopédique pourrait être traduit […] comme le patrimoine culturel (d’un individu ou d’une communauté), qui comprend l’ensemble des expériences et des informations, la connaissance des conventions, la maîtrise plus ou moins grande des codes linguistiques, les références religieuses, sociales et politiques […] » (Almeida, 2009).
Il s’agit alors de penser et de questionner « l‘idée de médiation [qui] permet de considérer un tiers qui est à la fois nourri de social, par le geste médiateur qu’il incarne et l’implication de communication qu’il porte, et ancré dans la matérialité d’une situation et d’un complexe d’objets » (Jeanneret, 2008). On pense par exemple à la production d’une « tierce connaissance » au sein des mouvements sociaux et communautaires en Amérique Latine, lorsque les dialogues et retraductions entre plusieurs formes de savoirs (culturels, scientifiques, historiques, sociaux), inspirés par Paulo Freire, donnent origine à une forme pratique de connaissance. Un troisième élément médiateur info-communicationnel, mais aussi politique, est essentiel afin de comprendre et d’agir sur des situations critiques pour certains groupes de la société (Marteleto, 2009).
Le renouvellement des usages scientifiques, sociaux et éducatifs de l’information interroge donc à la fois les pratiques, les dispositifs, les espaces et les systèmes d’information au regard des savoirs, ceux produits au sein des SIC mais aussi dans d’autres champs, pour saisir et comprendre les enjeux des processus de médiation.
C’est le cas en particulier en sciences de l’éducation et de la formation (SEF), où la mobilisation du concept de médiation, d’abord emprunté à Vygotsky (1985 ; Estivals, 1987) et donc à la psychologie, fait référence à l’instauration d’un tiers facilitateur, d’une mise en relation entre des acteurs qui apprennent et enseignent un savoir (Vergnaud, 2000). Ainsi plusieurs auteurs des SEF (Piot, Rinaudo) ont trouvé dans ce concept une approche féconde pour qualifier et appréhender ces phénomènes d’enseignement-apprentissage. Même si l’on considère que « médiation » a une certaine plasticité voire même polysémie, son usage dans les différents champs disciplinaires reste, semble-t-il, encore trop peu théorisé et surtout peu opérationnalisé pour qu’il puisse « servir » l’analyse des phénomènes. Pourtant, la médiation en SIC « fournit des outils pour décrire avec une certaine précision les processus d’information-communication ; elle permet de requalifier socialement les dynamiques et régimes de la culture ; elle conduit le chercheur à interroger sa propre place dans la circulation sociale des savoirs » (Jeanneret, 2008). C’est aussi particulièrement le cas dans le domaine de la nature face au rôle de l’homme dans un environnement fragilisé mais aussi pour les usages de l’information dans les domaines de la culture ou dans le domaine scientifique.
L’objectif du colloque sera ainsi de proposer des éclairages pluriels pour appréhender les processus de médiation face aux nouveaux usages sociaux et éducatifs de l’information.
Plusieurs axes sont proposés dans lesquels les communications s’inscriront prioritairement :
Axe 1- Usages sociaux et éducatifs de l’information dans le domaine de la formation
L’accessibilité généralisée à l’information tend à masquer les processus de médiation car l’idéologie « qui porte la marque de l‘efficacité rhétorique d‘un imaginaire de la transparence et de la communication dépourvue de malentendu » est aussi à l’origine de cette idée, avec « le concours inespéré [du] militantisme de l‘information libre » (Jeanneret, 2005). Dans le domaine scolaire, cette accessibilité amène un rapport différent à la construction des connaissances, puisque les situations d’apprentissage doivent intégrer, comme dans la vie quotidienne, ce rapport direct. Les difficultés ne proviennent pas de l’accès à l’information, aujourd’hui largement facilité, mais plutôt des difficultés d’appropriation de ces informations (Baltz, 2013). Pour les apprenants, accéder à des savoirs complexes nécessite d’apprendre à questionner l’information, à développer son esprit critique, c’est-à-dire à être en capacité de rechercher, évaluer, sélectionner, traiter et organiser l’information en vue de l’apprentissage. En miroir les enseignants sont confrontés à la prise en compte des pratiques et des usages des jeunes en matière d’information numérique, nécessaire pour accompagner la construction de connaissances en prenant en compte cette mise à disposition massive d’informations. Dans ce sens « la pratique d’information, dans un contexte d’apprentissage continu, requiert des attitudes de compétence informationnelle afin de développer des aptitudes qui permettent de comprendre les critères d’évaluation des sources d’information disponibles sur l’internet/le web. De cette manière, l’individu devient capable de percevoir les opportunités et a donc la possibilité de faire l’expérience de la « sérendipité » (c’est-à-dire des découvertes au hasard) et d’éviter la désinformation » (Zattar, 2017).
Il revient à l’école d’enseigner la manière dont l’information est construite, traitée, organisée et diffusée. Même s’il est regrettable que cet enseignement ne relève pas toujours encore de savoirs à enseigner clairement identifiés (Couzinet, Gardiès, 2009 ; Gardiès, 2018) car cela entraîne des « manifestations de l’impossibilité pour le professeur de légitimer lui-même les savoirs…Or c’est dans la dynamique savoir/connaissance/savoir que se construit le processus d’enseignement. Sans savoirs, l’intérêt des connaissances en situation reste anecdotique et fortement contextualisé, le professeur, pas plus que les élèves, ne peut « transférer » ces connaissances d’une situation à l’autre, faute de pouvoir faire reposer ce « transfert » sur des savoirs » (Margolinas, 2014). La nécessité d’un processus de transformation contre « l’épistémicide », ou l’extermination de la connaissance, doit être placée au centre des cartographies de l’épistémologie de la Science de l’information et de ses récits dans le cadre d’une épistémologie historique critique et contextuelle (Saldanha, 2021).
Comment alors appréhender les nouveaux usages éducatifs de l’information ? Quels sont les processus de médiation des savoirs à déployer pour les accompagner ? Quel est le rôle des médiateurs ? Quelle place pour les savoirs des SIC dans cet enseignement et accompagnement ? En quoi ces savoirs participent-ils d’un développement de pratiques expertes ?
Axe 2 – Usages sociaux et éducatifs de l’information dans le domaine de l’environnement ou plus largement des crises contemporaines
La relation entre l’environnement et l’éducation à la citoyenneté devient de plus en plus ardue, exigeant l’émergence de nouveaux savoirs pour comprendre des processus sociaux qui deviennent chaque jour plus complexes. À ce stade, il est nécessaire de mettre en place un processus éducatif capable d’adopter une position politique et de procéder à une analyse critique des différents projets socio-environnementaux qui disputent des objectifs sociaux et politico- pédagogiques. (Maruyama, 2022).
Nous traversons actuellement des changements majeurs (crises sanitaires, évolutions dans les relations homme- femme, désastres écologiques, conflits armés, évolutions technologiques) qui transforment notre relation au monde (Rosa, 2018). Ce contexte produit de l’incertitude et, en bousculant nos habitudes, induit la nécessité de changer nos pratiques (Ihadjadene, Lekic, Lezon-Rivière, 2022). Depuis plusieurs années, les enjeux environnementaux tels que le changement climatique, l’érosion de la biodiversité ou la finitude des ressources naturelles, sont au cœur des débats. Ces préoccupations environnementales donnent lieu à diverses actions, financements et lignes politiques, pour faire évoluer, sensibiliser et ouvrir nos sociétés à une conscience environnementale, naturelle, écologique. C’est dans ce contexte d’urgence climatique, que la médiation et les usages sociaux de l’information peuvent permettre de comprendre d’une part la nécessité de tenir compte de l’urgence, et d’autre part de l’intégrer dans nos pratiques professionnelles, tout en prenant conscience du rôle de chacun.e d’entre nous dans la diffusion de savoirs et dans la sensibilisation aux enjeux liés à la biodiversité.
En même temps, le scénario informationnel contemporain demande des analyses orientées par un nouveau cadre conceptuel, composé par des aspects multidimensionnels qui reflètent les différentes crises rencontrées au niveau local ou mondial (environnement, pandémies et santé, pauvreté, guerres, etc.) : « l’un des défis qui se posent actuellement, pour les différentes sciences qui cherchent à étudier de tels phénomènes (dont la science de l’information), est précisément d’identifier chacun de ces aspects, d’analyser les termes, concepts et catégories utilisés pour les étudier, et de proposer un cadre conceptuel général capable de les mettre en relation : fake news ; discours de haine ; négationnisme scientifique ; désinformation ; post-vérité” (Araujo, 2022). Quels nouveaux usages de l’information dans ces temps de crise environnementale ? Quelle place pour les médiateurs ? Quelles pratiques informationnelles se développent aujourd’hui ?
Axe 3 – Usages sociaux et éducatifs de l’information dans le domaine de la Culture et du Patrimoine
« Lorsque nous voulons tisser les fils entre la culture et la mémoire à partir des traces humaines, nous partons du principe que le lien entre les deux nous permet de voir la matérialité des artefacts produits par les individus. Ces artefacts deviennent des enregistrements de connaissances sur les manifestations identitaires, les langues, les comportements et les pratiques quotidiennes qui peuvent également être observés dans leur immatérialité, en tant que récits ou autres fragments d’oralité présents dans la société et soumis à un processus d’inscription » (Cavalcante, 2022).
Sur le plan heuristique, entendu comme l’art de trouver et de découvrir, les bouleversements que nous vivons peuvent aussi devenir source d’invention. Ils donnent ainsi naissance à des nouveaux « territoires » de création et de réinvention des savoirs. La culture peut être entendue comme « les objets, les idées, les arts, les croyances, les coutumes » (Caune, 1995) c’est-à-dire autant d’éléments qui permettent à l’homme de se créer un second milieu. La culture comme vécu et manifestation singulière de l’individu, expérience existentielle, est un ensemble de règles ou de symboles qui, par convention sociale, organisent la circulation des informations et des expressions.
La culture est alors vécue comme accomplissement personnel, non pas coupée de la vie du citoyen ordinaire mais comme partie prenante de sa vie quotidienne. Ainsi, la culture ordinaire est faite des pratiques sociales qui ont une signification pour celui qui les effectue (Certeau, 1980). En France, les pouvoirs publics trouvent par exemple intéressant de renforcer la présence des artistes sur le territoire, de manière à favoriser la rencontre avec les populations (Pavan, Fabre, Aït-Ali, 2024 – à paraître). Permettant la création d’alliances temporaires entre des habitants, au sens large, et des artistes, la résidence est donc un dispositif dans sa double mission de démocratisation culturelle et de soutien aux artistes. Les politiques publiques y trouvent un moyen efficace d’amener la culture dans des endroits qui en sont moins dotés, voire parfois même dépourvus (Fabre, Desmet, 2022). Elles espèrent ainsi créer du lien social, voire le réparer. Or, la transformation des résidences en outils d’action culturelle ne risque-t-elle pas de faire de la participation de la population une forme de remplissage des espaces laissés vides par le pouvoir (Rancière, 2000) ? Ce n’est là qu’un exemple, qu’en est-il au-delà de nos frontières ? Quels mouvements mettent en résonance lieux de culture et mouvements citoyens ? Quel rôle joue alors l’information ? Quelles formes de médiation sont mises en œuvre pour relier le.la citoyen.ne au patrimoine culturel de son pays ? Dans le domaine spécifique du patrimoine, la recherche sur les publics et le lien social avec les communautés et les territoires s’est développée à partir de l’éclosion de la nouvelle muséologie qui s’intéresse autant aux visiteurs qu’aux collections (Brulon Soares, 2015). La muséologie et la médiation sociales proposent même au Brésil des travaux de recherche pionniers sur le partage des missions de patrimonialisation
entre les communautés d’habitants et les spécialistes du patrimoine (Teixeira, 2016). Les innovations issues de ces recherches sur les nouveaux usages sociaux du patrimoine et de son information aboutissent à des mises en scènes et des réécritures qu’il s’agit de repérer et d’évaluer (Fraysse, 2021). Les dialogues interdisciplinaires, interprofessionnels et internationaux autour du patrimoine (De Bideran, Deramond, Fraysse, 2023) sont-ils alors à même de produire de nouveaux savoirs sur les usages sociaux et éducatifs de l’information dans le domaine de la culture et du patrimoine ?
Axe 4 – Usages sociaux et éducatifs de l’information dans le domaine de la recherche
“L’ouverture des données de recherche – pour les rendre librement accessibles, partageables et (ré)utilisables – a été soulignée comme un élément crucial pour augmenter la vitesse, la quantité et la qualité des résultats de la recherche scientifique. Mais elle ne garantit pas les capacités nécessaires à la production, à l’appropriation et à l’utilisation sociales des données, et ne remet pas en question le type de connaissances qui sont rendues visibles et reconnues comme pertinentes. Il est également important de fournir les moyens et les conditions de valorisation et de prise en compte des savoirs expérientiels des différents acteurs sociaux et cognitifs […] et de faire une place à l’innovation citoyenne” (Albagli, Iwama, 2022).
La dynamique actuelle de rendre la science publique, dans un mouvement de partage et d’ouverture des données scientifiques pour tous, a déjà franchi de nombreuses étapes. « Les données, en effet, sont à la fois une et multiples (…) et singulières (…). Cette plasticité des données et de leur usage façonne les modalités de leur mise à disposition » (Schöpfel et Rebouillat, 2023). Or, les enjeux politiques de production et de circulation des connaissances pressent le contexte d’édition scientifique entre ouverture de la science et ses déclinaisons politiques et dépôt des publications avec autant que possible leurs données, algorithmes et codes sources. Dans la recomposition du paysage de l’information scientifique, partager des données implique donc des opérations d’exposition, de vérification, ou de reproduction qui correspondent aux besoins croissants de reproductibilité et de réplicabilité (Fineberg, 2020). Au cœur de cette « datafication » (Pontille, 2017) et de ce mouvement de ré-usage des données, cette gestion relève à la fois d’une médiation et d’une connaissance technique propre aux dispositifs info-communicationnels mobilisés, pour en assurer une fonction effective (Sognos, Canizares, Gardiès, soumis). La focalisation « l’insistance si ce n’est l’obsession pour le caractère brut des données qui doivent être diffusées » (Denis et Goëta, 2016) n’instaure pas cette médiation comme une médiation des savoirs. La question de la fairisation (ou FAIRisation) des données prime sur le partage de connaissances pourtant présenté comme fondateur.
Il faut également considérer « l’épistémologie des données et la colonialité algorithmique [qui] en sont venues à occuper le cœur des préoccupations sociales liées aux processus de production et de circulation des connaissances et de l’information. Ce sont des phénomènes sociotechniques qui s’organisent en univers sémiotiques interconnectés et qui, étendus aux environnements numériques, réitèrent et consolident l’altericide et la raréfaction des épistémologies, des diversités et des agendas sociaux » (Moura, 2022).
Comment alors appréhender le partage des données, de leur dépôt à leur valorisation ? Quelles sont les évolutions des métiers de l’information et de la communication face à ces données ? Quelles compétences, quels savoirs et quelles méthodes info-communicationnelles sont nécessaires aux professionnels de l’information, devenant de plus en plus des professionnels de la donnée ? Quelles formes de savoirs et compétences se trouvent valorisées ou mises en concurrence ? A travers quelles formes de médiations ? Quels dispositifs ? Pour quels nouveaux usages sociaux et éducatifs de l’information ?
Modalités de soumission
1- Propositions de communications sous forme de résumés :
La proposition doit comporter au maximum 3 000 caractères (times 12, format doc ou odt), espaces compris (hors références) et doit préciser l’axe dans lequel elle s’inscrit. Elle constitue un résumé de la communication qui, après avoir présenté succinctement l’objet de la recherche, le cadre théorique et la méthodologie, répond à l’un des objectifs qui est décliné dans cet appel à communication. La proposition est accompagnée de 5 mots clés et d’une bibliographie, rédigée en français ou en portugais. Les propositions de communication doivent parvenir en format Word et être adressées sur le site du colloque : https://mussi2024.sciencesconf.org/
L’approbation finale de la communication oblige l’auteur ou au moins l’un des auteurs à participer au colloque et à s’acquitter des droits d’inscription. Les auteurs des résumés approuvés doivent envoyer la version finale en deux versions : français et portugais.
Modalités de diffusion des résumés des communications : Les résumés des communications seront disponibles au moment du colloque.
2- Publication des communications en format texte complet :
Pour les communications acceptées et présentées, les auteurs peuvent envoyer un texte complet de leur communication destiné à la publication. La longueur du texte sera comprise entre 30 000 et 35 000 caractères, espaces compris et références incluses (times 12, format doc ou odt). Les auteurs devront joindre à leur texte un résumé (limité strictement à 400 caractères espaces compris) et 5 mots clés en français ou en portugais, ainsi qu’une version en anglais fournie par l’auteur. Le texte sera adressé sur le site du colloque : https://mussi2024.sciencesconf.org/
Modalités de publication :
Seuls les textes sélectionnés et ayant répondu aux modifications éventuellement demandées seront publiés. Les articles définitifs seront publiés en ligne sur la plateforme HAL et sur le site MUSSI. Ils feront l’objet d’une traduction en portugais et en français, fournie par les auteurs.
Toutes les étapes de l’évaluation, des propositions de communication aux articles définitifs, sont réalisées en double aveugle comme pour tous les colloques ou journées internationales MUSSI.
Calendrier
- Du 01/03/2024 au 15/06/2024 : soumission des résumés sur le site https://mussi2024.sciencesconf.org/
- Au plus tard le 10/07/2024 : résultat de l’évaluation des résumés
- 11/07/2024 : ouverture des inscriptions
- 18/09/2024 : date limite des inscriptions
- 18 au 20/11/2024 : VIème Colloque scientifique international MUSSI 2024
- 15/01/2025 : envoi des textes définitifs
- 15/03/2025 : résultats de l’évaluation des textes définitifs
- 15/04/2025 : envoi des textes définitifs, en français ou en portugais.
- Mai 2025 : publication sur HAL et sur le site du réseau Mussi
Partenaires
UMR EFTS -Éducation Formation Travail Savoirs
EFTS
LERASS – Laboratoire d’Études et de Recherches Appliquées en Sciences Sociales
LERASS
GIS Patrimoine en partage
Mots-clés
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