La notion de dépolitisation a suscité depuis une trentaine d’années un nombre important de travaux en science politique, mais demeure en revanche assez peu travaillée par les sciences du langage, du discours et de la communication. En science politique, elle endosse des acceptions assez diverses. Le terme dépolitisation, si l’on se réfère à la définition qu’en donne le CNRTL (2012), possède virtuellement deux significations : il peut désigner l’action « d’ôter tout caractère politique (à quelque chose) », comme celle « de se détourner de la politique ». Pour autant, ôter tout caractère politique à un discours ou une action ne signifie pas que celui-ci ou celle-là n’est pas politique. Cela signifie simplement qu’on leur dénie cette dimension, pour des raisons diverses que nous souhaiterions explorer.
Depuis trois décennies au moins, acteurs et observateurs de la vie politique française débattent de l’hypothèse d’une désaffection conjointe de la démocratie représentative – et notamment à travers la montée de l’abstention lors des scrutins électoraux (Renard, 2017) – et de l’information politique – mesurée par l’audience décroissante des titres de presse d’information politique et générale (Delporte et al., 2016) et différentes enquêtes sur la confiance des Français dans les médias (Kantar, 2021) de la part des citoyens. Ce désintérêt, qui relève de la deuxième signification de la dépolitisation précédemment évoquée, résulte sans doute en partie de la première. C’est cette acception de la dépolitisation comme processus d’occultation du caractère politique d’un objet que ce dossier de la revue Mots s’attachera à mieux cerner. Il s’intéressera plus spécifiquement à la dépolitisation entendue comme expression d’un manquement dans la mise en discours des conflictualités sociales de la part d’instances qui ont traditionnellement la charge de faire vivre la démocratie. Au premier rang de ces instances figurent le personnel et les institutions politiques ainsi que les médias d’information. Dans une perspective de sociologie de l’action publique, la dépolitisation a pu par exemple être comprise comme un ensemble de façons de faire et de dire l’action publique, qui en contournent la mise en débat comme choix de société (Robert, 2021).
Dans sa dimension discursive, la dépolitisation a fait l’objet de travaux antérieurs, notamment dans la revue Mots : le dossier coordonné par Roser Cussó et Corinne Gobin (2008) a mis par exemple en évidence le recours croissant à un « discours expert » se présentant comme dépolitisé, marqué par la « circulation lexicale intense de lexèmes ou de mots à consonance technique » et conduisant à « un appauvrissement des lieux du débat contradictoire ». Ces éléments font écho au concept de « discours politique dépolitisé » de Pierre Bourdieu (1982), désignant les discours dont la neutralisation ou la dénégation du politique est orientée vers la « naturalisation de l’ordre social ». En cela la dépolitisation peut être considérée comme une simple modalité d’exercice de la gouvernementalité (Foucault, 2004). Michèle Monte et Claire Oger (2015) apparentent pour leur part la dépolitisation à un processus consistant à imposer un « discours d’autorité » débarrassé du dissensus. On a plus généralement pu identifier une rhétorique de la dépolitisation à l’œuvre dans les discours politiques et médiatiques fondée sur la neutralisation, la naturalisation ou encore l’individualisation des problèmes publics (Robert, 2021). Ces trois processus de dépolitisation du discours sont parfois motivés par la volonté de toucher un « grand public » pourtant largement artefactuel. Qu’il s’agisse d’élargir le socle électoral d’un parti, dans la logique de « catch-all party » décrite par Otto Kirchheimer (1966) ou de maximiser l’audience d’un média en s’adressant à un public médian (Sonnac, 2006 ; Serrano, 2007), la peur de cliver peut dans les deux cas aboutir à priver le discours de sa capacité à représenter de manière lisible un positionnement particulier dans l’espace social.
Les discours dépolitisants ne sont nullement l’exclusivité des organisations internationales, des administrations, des agences ou même des élus. La dépolitisation peut être conçue plus largement comme une stratégie potentiellement prise en charge par toute instance chargée de médier le politique ou exerçant une forme de gouvernementalité dans les champs du service (au) public : médias d’information, institutions et agences encadrant les milieux de l’éducation, de la recherche ou encore de la santé et de la sécurité, jusqu’aux réseaux et dispositifs socio-numériques qui médiatisent et organisent une partie de nos sociabilités, choix et engagements. Prolongeant ces interrogations, ce nouveau numéro de Mots s’attachera ainsi à explorer plus avant les différentes mécaniques discursives de la dépolitisation, qu’il s’agisse plus particulièrement de la disqualification d’une mise en politique des thématiques et sujets en jeu, du rétrécissement de l’espace du débat démocratique, ou encore de l’invisibilisation du politique par l’imposition progressive de rationalités supposément apolitiques. Ces processus, non exclusifs, se donnent à voir dans des contextes communicationnels très divers et peuvent être le fait d’acteurs également très différents. Nous en proposons quelques exemples dont les contributions attendues peuvent se saisir, mais qu’elles pourront bien sûr venir enrichir.
Disqualification
La disqualification du politique est sans doute le phénomène le mieux documenté à ce jour par les chercheurs en sciences humaines et sociales. Du côté des médias d’information politique et générale, cette disqualification passe notamment par la généralisation d’un « cadrage dépolitisant », c’est-à-dire par des processus discursifs de « désidéologisation, déconflictualisation, naturalisation, focalisation sur les agents plutôt que sur les structures, personnalisation des institutions et des idées, absence de mise en perspective historique, recherche de responsables plutôt que d’explications plus structurales, etc. » (Nollet et Schotté, 2014). De la peopolisation des politiques (Dakhlia et Lhérault, 2008 ; Desterbecq, 2015) au développement de l’infotainment, d’abord à la télévision (Neveu, 2003 ; Brants, 2003 ; La Sala Urbain 2013) et plus récemment dans des formats natifs des réseaux socio-numériques (Bassoni, 2020), la disqualification du politique s’effectue ici « en creux », par le recours préférentiel à d’autres régimes sémio-discursifs jugés plus désirables pour traiter la chose politique (l’humour, le divertissement, le récit de vie, le storytelling, et plus largement les discours épidictiques). Les contributions pourraient ainsi s’attacher à identifier les marqueurs langagiers de la personnification et de la spectacularisation du politique, de son hybridation aux régimes discursifs dominants à la télévision et sur internet, qui s’effectue au détriment de la mise en évidence de désaccords idéologiques ou programmatiques. Mais cette disqualification de la part des médias peut également relever de processus visibles et explicites, voire violents. La marginalisation ou le bannissement des radicalités dans l’espace médiatique en est une modalité, déjà mise au jour par Jean-Baptiste Comby (2009) au sujet des questions d’environnement. Plus récemment, la fréquence du syntagme nominal « journaliste-militant » utilisé par certains journalistes à l’égard de confrères couvrant les luttes sociales est un marqueur d’une déconsidération conjointe de ces derniers et de l’engagement politique lui-même, alimentée par la « doxa objectiviste » des médias (Koren, 2004) rendant suspect tout engagement politique du journaliste.
La disqualification du politique peut se déployer dans la sphère politique elle-même, par exemple lorsque le caractère « apolitique » d’un acteur apparaît comme un gage de légitimité de son action (Vignon, 2021). Mais la mécanique de disqualification est depuis quelques années également saillante à l’égard des milieux de l’enseignement et de la recherche, vis-à-vis desquels la prétendue nécessité d’une désidéologisation est parvenue à s’imposer dans l’agenda médiatico-politique. Des contributions pourraient ainsi s’attacher à identifier les marqueurs langagiers du tabou politique dans ces univers socio-professionnels, allant de phénomènes d’euphémisation des rapports de domination et des conflictualités sociales jusqu’au refus explicite de leur mise en évidence comme sujets d’intérêt dans l’enseignement et la recherche.
Rétrécissement
Le phénomène de dépolitisation peut également relever d’un rétrécissement de l’espace politique, voire d’un « évitement de l’espace de médiation correspondant au politique » (Gilbert et Henry, 2021), la prétention à dépolitiser relevant là encore d’une stratégie singulière de politisation. L’espace politique apparaît alors comme recouvert par le glacis technique du discours expert ou d’une autorité administrative s’affichant comme neutre, pragmatique, dépourvue d’intentionnalité politique car visant uniquement l’efficacité de l’action. Sa modalité la plus visible est sans doute le développement d’un lexique managérial, parfois qualifié de « novlangue » (Vandevelde-Rougale, 2017) provoquant perte de sens et écrasement de la pensée dans le monde du travail. Accompagnant le New public management (Ficet et Fallon 2017 ; Noûs, 2021) dans les secteurs de la santé, de l’enseignement et de la recherche, la contribution de ce lexique au rétrécissement du politique pourrait être documentée par les contributions de ce dossier.
Ce rétrécissement s’est accéléré en France ces dernières années lors des différents états d’urgence qu’a connu le pays, d’abord liés aux attentats terroristes puis à la crise sanitaire. Dans les deux cas, l’affaiblissement des libertés publiques par un certain nombre de lois, décrets et dispositifs réglementaires de surveillance et de contrôle des populations (lois relatives au renseignement et à la surveillance internationale de juillet et novembre 2015, loi relative à la prévention d’actes de terrorisme et au renseignement de juillet 2021, loi du 25 mai 2021 pour une sécurité globale préservant les libertés, loi du 23 mars 2020 d’urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19, loi du 31 mai 2021 relative à la gestion de la sortie de crise sanitaire, etc.) s’est accompagné d’un évitement des espaces de délibération démocratique dans la prise de décision par la création d’agences ou de conseils échappant au contrôle démocratique (Conseil de défense et de sécurité nationale, Conseil de défense sanitaire, Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures, etc.), et d’une rhétorique de l’absolue nécessité, voire de l’exigence morale des choix opérés faisant écho à la notion d’ « autoritarisme démocratique » (Dabène et al., 2008). Dans le cas de la menace terroriste, on assiste souvent, comme le pointent Gérôme Truc, Christian Le Bart et Emilie Née (2018), au développement de discours visant à exploiter un « consensus post-attentat » qui investissent le terrain de l’affect et de l’émotion, du sentiment d’union nationale, cherchant à rendre l’expression des conflictualités sociales et politiques momentanément hors de propos. Dans le cas des crises sanitaires, pour Claude Gilbert et Emmanuel Henry, « les problèmes sont a priori posés dans des termes qui excluent toute solution négociée. Les atteintes à l’intégrité physique de larges groupes de personnes ; les désordres fondamentaux provoqués dans l’ordre naturel, etc., sont à l’origine de demandes prenant la forme d’exigences a priori peu discutables » (Gilbert et Henry, 2021, p. 118). Un « discours expert » recourant à l’autorité scientifique a parfois même été mobilisé pour guider les choix politiques hors de tout débat démocratique, de toute « publicité » et de toute légitimité représentative (Stiegler, 2021). Les contributions pourront ainsi s’attacher à identifier les lexiques, dynamiques et stratégies discursives visant à restreindre ou contourner le débat contradictoire sur les choix politiques par le recours massif à une autorité experte ou scientifique, particulièrement face au terrorisme ou à la crise sanitaire, dans une rhétorique binaire renvoyant toute velléité critique, fut-elle constructive et argumentée, à une entreprise de propagande ou de complotisme, ou à une utilisation de l’argumentation ad quietem.
Invisibilisation
L’invisibilisation du politique est un phénomène que l’on peut relier au développement des technologies et dispositifs numériques, qui ont vu l’avènement de rationalités fondamentalement apolitiques. Lawrence Lessig avertissait déjà en 2000 dans son célèbre « Code is law » : « si nous ne comprenons pas en quoi le cyberespace peut intégrer, ou supplanter, certaines valeurs de nos traditions constitutionnelles, nous perdrons le contrôle de ces valeurs. La loi du cyberespace – le code – les supplantera. » De la « république des ingénieurs » (Schafer, 2012) au concept de « décontrat » (en référence au principe du contrat social conceptualisé par Rousseau, Zuboff, 2020) en passant par la « gouvernementalité algorithmique » (Rouvroy et Berns, 2013) et les « sociétés du calcul » (Cardon, 2015), les intuitions de Lawrence Lessig ont été confirmées par de nombreuses recherches s’attachant à comprendre comment l’algorithme s’était, au cours des deux décennies écoulées, substitué au politique. En tant que rationalité apolitique mais résultant de choix de conception nécessairement situés, l’algorithme prend littéralement la place du politique, en « substituant des procédures automatisées aux promesses, au dialogue, au sens partagé, à la résolution des problèmes, au règlement des conflits et à la confiance – soit les expressions de solidarité et d’interaction humaine que l’on a au cours de quelques milliers d’années progressivement institutionnalisées dans le concept de contrat » (Zuboff, 2020, p. 300-301). La multidimensionnalité des problèmes en jeu, les tensions entre des pistes et intérêts éventuellement contradictoires sont ainsi effacées au profit de la « technoscience » (Latour 1987 ; pour une critique du terme lui-même, voir Raynaud, 2015), orientée vers la prédictibilité des comportements individuels et la minimisation du risque, deux impératifs qui s’accommodent mal de la démocratie. Les domaines de l’enseignement (à travers APB puis Parcoursup par exemple), de la santé (Rialle, 2021), de la police (Sandhu et Fussey, 2021) et de la justice (Završnik, 2021), jusqu’à nos conversations et nos choix quotidiens (Ertzscheid, 2020) sont pourtant aujourd’hui outillés par des dispositifs (outils d’aide à la prise de décision, plateformes de service et réseaux socio-numériques) régis par le big data, l’intelligence artificielle et les langages algorithmiques maîtrisés par une seule élite techno-culturelle (Badouard, 2020) et échappant la plupart du temps au contrôle démocratique.
Ces processus algorithmiques, régis par le code informatique bien plus que par la langue, sont très difficiles à appréhender par l’analyse de discours. Les contributions pourront donc plutôt s’attacher à identifier les discours présentant ou accompagnant le développement de ces dispositifs, des données utilisées pour leur apprentissage à l’appréhension de leurs résultats, en passant par les interfaces produites pour leurs usages. Les logiques argumentatives de ces discours peuvent alors être ancrées dans l’inéluctabilité et la désirabilité du progrès technologique, la fiabilité et les gains de performance de ces technologies, voire l’affranchissement des lourdeurs et complexités d’une gestion humaine des sujets d’intérêt général, formant ce qu’Ariel Kyrou (2015) nomme un « populisme high-tech ». Elles pourront également viser à identifier les marques et modalités discursives de l’adaptation des individus et groupes sociaux aux logiques algorithmiques encadrant nos « vies sociolangagières connectées » (Paveau, 2019) : homophilie et circulation socio-affinitaire des énoncés, métriques de performance, enchevêtrement d’énoncés dé/re/contextualisés, etc. Ces contributions permettront alors de mieux saisir les effets politico-discursifs de mécanismes supposément apolitiques, mais surdéterminant une partie de plus en plus importante des rapports sociaux.
Références
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Modalités de soumission
Les auteures et auteurs devront soumettre aux coordinatrices et coordinateur, avant le 1er juin 2022, un avant-projet (3 000 signes maximum tout compris), dont l’acceptation vaudra encouragement mais non pas engagement de publication.
Les articles, originaux, devront être adressés aux coordinatrices et coordinateurs avant le 15 février 2023 (maximum 45 000 signes tout compris). Conformément aux règles habituelles de la revue, elles seront préalablement examinées par les coordinatrices et coordinateur du dossier, puis soumises à l’évaluation doublement anonyme de trois lecteurs français ou étrangers de différentes disciplines. Les réponses aux propositions de contributions seront données à leurs auteurs au plus tard à la fin du mois de juin 2023, après délibération du comité éditorial. La version définitive des articles devra être remise aux coordinatrices et coordinateurs avant la fin du mois de septembre 2023.
Les textes devront respecter les règles de présentation habituellement appliquées par la revue (voir https://journals.openedition.org/mots/76). Ils devront être accompagnés d’un résumé de cinq lignes et de cinq mots-clés qui, comme le titre de l’article, devront également être traduits en anglais et en espagnol.
Coordinatrices et coordinateurs
- Valérie Bonnet : valerie.bonnet@free.fr
- Emmanuel Marty : emmanuel.marty@univ-grenoble-alpes.fr
- Cécile Robert : cecile.robert@sciencespo-lyon.fr