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Lieu de l’événement Institut national supérieur de l'éducation artistique et culturelle , 4 Rue Auguste-Pavie , Guingamp 22200, France
Cette première journée d’étude s’inscrit dans la programmation des Rencontres de l’Éducation Artistique et Culturelle (du 8 au 11 septembre 2022), proposées par l’Institut national supérieur de l’éducation artistique et culturelle (Inseac) et par le Conseil départemental des Côtes d’Armor et se déroulera au domaine départemental de la Roche Jagu.
La préoccupation d’une Éducation Artistique et Culturelle (EAC) n’est pas récente, elle trouve sa genèse dans l’éducation populaire (Fabiani, 2021). Aujourd’hui, l’EAC est une politique culturelle et éducative, officialisée dès 2005 avec la création de son Haut Conseil (HCEAC). Comparée aux mondes de l’art par Emmanuel Ethis (vice-président du HCEAC), l’EAC ne peut exister que par l’engagement de plusieurs acteurs réunis dans une chaîne de coopération au sens d’Howard Becker (2010). Ce réseau est composé d’artistes, d’enseignants, de collectivités territoriales, d’élèves, de familles, de politiques, de chercheurs ou d’institutions culturelles. En interactions régulières, ils partagent des références communes, appelées « conventions » dans les Mondes de l’art, celles précisément qui sont mentionnées dans la Charte adoptée en 2016.
L’EAC ne se limite pas au développement de la créativité des enfants, c’est une découverte pour tous les âges, aux formes plurielles, qui interroge notre rapport sensible à l’espace, au temps, aux outils, mais aussi au monde et à la société. Elle permet de vivre des expériences au confluent de la pratique, de la connaissance et de la rencontre.
Nous vivons dans un monde alimenté par les crises économiques, politiques ou écologiques. Récemment, la crise sanitaire a affecté nos existences et nos pratiques culturelles. Tous les lieux publics jugés à risque fermèrent leurs portes en mars 2020 empêchant de fait, entre autres, les sorties culturelles. De l’école à la maison en passant par les spectacles en ligne, les dispositifs numériques ont permis de conserver un lien avec l’éducation, l’art et la culture. En effet, les établissements scolaires (primaires, secondaires et supérieurs) et les institutions culturelles (musées, festivals…) ont pris des initiatives et mis en ligne des ressources sous formes de podcasts, de vidéos, d’images, afin de combler le temps et le manque (par exemple, en 2020, lors de l’enquête annuelle des publics du Festival d’Avignon, 26 % des enquêtés estiment avoir découvert des œuvres ou des artistes grâce à des institutions culturelles et 37 % reconnaissent avoir profité du contenu mis à disposition par le Festival d’Avignon comme des captations). L’art et la culture ont ainsi été consommés différemment, à domicile, grâce à la technique et à son appropriation par les utilisateurs. Dans ce contexte, la rupture et la séparation entre culture et science qu’évoque notamment Charles Percy Snow (1959) peut-elle toujours être d’actualité ?
Cette journée d’étude entend rassembler des acteurs de l’éducation, de la culture et de la recherche en EAC ainsi que des politiques publiques autour des trois thématiques suivantes : « L’EAC au temps des crises », « L’EAC à travers ses ressources », « L’EAC à l’épreuve de la culture scientifique ».
Thématique 1 : L’Éducation Artistique et Culturelle au temps des crises
Multiple, la crise renvoie à des réalités différentes. Elle peut être sanitaire, sécuritaire, sociétale, environnementale, économique, politique voire encore culturelle… Autonomes ou parfois interdépendantes, elles peuvent créer des effets d’accumulation. C’est pour cette raison que nous parlons des crises comme d’une « rupture (…) qui paraît transformer radicalement les conditions d’existence » (Barus-Michel et al., 2015). Elles permettent de figer le temps et de faire date (Arquembourg, 2013). Les crises bouleversent, transforment et modifient nos pratiques (Lallement, 2021a ; 2021b). Elles ne deviennent catastrophiques que si « nous y répondons par des idées toutes faites, c’est à dire des préjugées » (Arendt, 1989). Ce qui n’a pas été le cas en 2020. En effet, une multitude d’acteurs aux statuts divers ont tenté d’apporter des réponses et de proposer des alternatives. Par exemple, la fermeture des écoles a imposé de nouveaux dispositifs. À l’image de la chaîne YouTube La maîtresse part en live (institutrice transformée en youtubeuse) qui cumule un total de 3 211 910 vues, ou encore de la télévision qui, face à la pandémie et aux mesures de confinement, s’est aussi proposée de mettre en place un dispositif pour accompagner l’école à la maison (La Maison Lumni). En effet, la crise peut « déclencher la recherche de solutions nouvelles » et devient « potentiellement génératrice d’illusions et/ou d’activités inventives » (Morin, 2020). Nous assistons alors à une abolition de la « linéarité et de la mono-occupation des temps culturels » ainsi qu’à une « porosité croissante des temps privés, publics, scolaires ou professionnels, extrascolaires ou extra-professionnels. » (Octobre, 2013).
Un nouvel environnement culturel et numérique, favorisé par la crise, est apparu venant renforcer les mutations majeures d’espace, de temps et d’objets culturels (Ibid). En effet, le nombre de produits culturels accessibles a augmenté. Nous assistons à leur hybridation (spectacles de théâtre et d’opéra disponibles en streaming, par exemple) grâce aux écrans mobiles et polyvalents. Ils permettent de mettre de nombreuses formes culturelles « dans sa poche, dans un double sens » (Leveratto, Pourquier-Jacquin et Roth, 2014). Toutefois, en temps de crise, « le public a besoin de se rassurer en retrouvant les autres au sein d’un collectif fort, toutes origines sociales confondues » (Ethis, 2009). Le cinéma permet de le faire. Par exemple, suite à la fermeture des cinémas en Chine, nous observons un nouvel élan lors du nouvel an chinois 2021 où la fréquentation et le box-office ont atteint un nouveau record.
Dans cette thématique, observons la nécessité de l’EAC dans un monde en proie à des mutations ainsi que les impacts et les alternatives. Demandons-nous, comment les crises font événement dans les institutions culturelles et éducatives, dans le quotidien, dans les foyers ? Interrogeons l’idée que l’EAC peut aider à affronter la crise, qu’elle peut aussi soutenir la cohésion sociale et fédérer les populations. Enfin, discutons la place des politiques publiques, quels sont leurs rôles et actions pour l’EAC en temps de crise ?
Bibliographie
ARENDT Hannah (1989), La crise de la culture (Between past and future), Gallimard, Paris.
BARUS-MICHEL Jacqueline, GIUST-DESPRAIRIES Florence et RIDEL Luc (2015), Crises, Éditions Desclée de Brouwer, Paris.
BÉJIN André et MORIN Edgar (dir.). (1976), La notion de crise, Communications, n°25.
BOUILLAGUET Emilie (2022), La « rue » en crises : des discours aux recompositions organisationnelles pour les arts de la rue, Un monde de crises au prisme des communications organisationnelles, Université Catholique de Louvain, Mons, Belgique.
ETHIS Emmanuel (2009), Le cinéma dopé par la crise, disponible sur <https://ethis-e.blogspot.com/2009/03/le-cinema-dope-par-la-crise.html?m=0>
LALLEMENT Emmanuelle (2021a), La culture, ensemble ?, Nectart, vol. 2, n° 13, p. 74-81.
LALLEMENT Emmanuelle (2021b), De la culture aux cultures numériques : un regard anthropologique, L’Observatoire, vol. 2, n° 58, p. 42-45.
LE BOULANGER Jean-Michel (2017), Éloge de la culture en temps de crise, Apogée, Rennes.
LEVERATTO Jean-Marc, POURQUIER-JACQUIN Stéphanie et Roth Raphaël (2014), Voir et se voir : le rôle des écrans dans les festivals de musique amplifiée, Culture & Musées, vol. 24, p.23-41.
MORIN Edgar (2020), Sur la crise, Flammarion, Paris.
OCTOBRE Sylvie (2013), La transmission culturelle à l’ère digitale, L’Observatoire, vol. 1, n° 42, p.98-101.
SIMMEL Georg (1990), La crise de la culture, Philosophie de la modernité, [Trad. J.-L. Vieillard-Baron], Payot, p.229-260.
Thématique 2 : L’Éducation Artistique et Culturelle à travers ses ressources
Le Festival d’Avignon propose sur son site internet des archives audiovisuelles (conférences de presse, ateliers de la pensée…). Les Rencontres Trans Musicales, grâce à leur projet « Mémoire des Trans », permettent de voyager à travers les programmations et les témoignages de festivaliers. Radio France, à travers France Culture, met en ligne chaque année des podcasts destinés aux révisions du Baccalauréat. Les Francofolies propose une plateforme « les Enfants de la Zique » consacrée à l’EAC. Le réseau Canopé, opérateur du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, met à disposition des ressources pour les professionnels et les enseignants (par exemple, Musique Prim’ dans le champ de musique). Les 42 Pôles de Ressources régionaux (PRÉACs) visent à favoriser le développement de l’Éducation Artistique et Culturelle en milieu scolaire. L’Inseac, grâce à son Établi, met à disposition des kits à destination des professionnels de la culture et de l’éducation. Dans ces exemples, les ressources sont disponibles pour tous les publics ou à destination d’un public spécifique gratuitement et en illimité. Se pose alors la question de leur production, de leur utilisation et de leur diffusion : qui les utilisent et comment ? Qui les produit et comment sont-elles actualisées ? À qui s’adressent-elles ? Quels en sont les usages, les formes et les objectifs ? Est-il possible de fabriquer sa propre ressource à partir de ressources collectives et institutionnelles ? Comment ? Une mutualisation est-elle envisageable ? Comment les réseaux ou les réseaux sociaux des ressources peuvent être construits ? Face au nombre grandissant de ressources, comment choisir les plus pertinentes ? Comment conserver une éthique et une protection du droit d’auteur dans la production et l’utilisation des ressources ? Qu’en est-il de « l’open ressource » ?
La définition des ressources ne fait pas toujours consensus. Complexes et diverses, elles peuvent être physiques (Loffreda, 2019), humaines (Laderrière, 2004), territoriales (Pouthier et al., 2019), pédagogiques (Jobin, 2003, ; Bibeau, 2004 ; Flamand & Gervais, 2004 ; Bourda et al., 2010), patrimoniales, culturelles, scientifiques … Quelles sont celles qui contribuent au rayonnement de l’EAC ? Ces ressources doivent-elles être utilisées d’une manière hybride ou individuellement pour enrichir l’EAC ? Quelle que soit leur forme, permettent-elles une transmission, favorisent-elles la découverte et les “premières fois” dans un champ de l’éducation artistique et culturelle (Malinas, 2008 ; Octobre, 2013) ? Comment créer et favoriser des ressources créatives et innovantes pour l’éducation artistique et culturelle de demain ?
Bibliographie :
BARON, G.-L. et ZABLOT, S. (2017), De la constitution de ressources personnelles à la création de communautés formelles : étude de cas en France. Review of Science, Mathematics and ICT Education, vol. 11, n°22, p.27-45.
BEAUNE, A., LEVOIN, X. et BRUILLARD, É. (2018), (dir.), Collectifs en réseau d’enseignants producteurs de ressources, rapport scientifique des laboratoires STEF et EDA dans le cadre d’une convention avec la Direction du numérique éducatif, Ministère de l’Éducation nationale.
BIBEAU Robert (2005), Les TIC à l’école : proposition de taxonomie et analyse des obstacles à leur intégration, dans Revue de l’EPI (Enseignement Public et Informatique).
BOURDA Yolaine, GAUTHIER Gilles, GOMEZ de Regil Rosa-Maria, CATTEAU Olivier (2010), Métadonnées pour ressources d’apprentissage (MLR), dans Sciences et Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Éducation et la Formation, vol. 17, p. 195-210.
BRULHART Franck, GUIEU Gilles, MALTESE Lionel (2010), Théorie des ressources. Débats théoriques et applicabilités, Revue française de gestion, vol. 5, n° 204, p. 83-86.
FLAMAND Philippe et GERVAIS Alain (2004), Les objets d’apprentissage : au-delà de la technologie, la pédagogie, Clic, nº 54.
JOBIN Réjean (2003), L’ère des REA, Clic, n°51.
LADERRIÈRE Pierre (dir.) (2004), La gestion des ressources humaines dans l’enseignement : où en est l’Europe ?, L’Harmattan, Paris.
LOFFREDA Magali (conçu et illustré par Solène Voegel) (2019), Dis-moi, comment tu ranges ? ! L’organisation matérielle des ressources par les enseignants, Livret, p.75, Paris.
MALINAS Damien (2008), Portrait des festivaliers d’Avignon : transmettre une fois ? Pour toujours ?, Presses Universitaires de Grenoble.
NOËL Élisabeth (2007), Quelle évaluation des ressources pédagogiques ?, Journée d’Étude des URFIST Evaluation et validation de l’information sur Internet, Paris.
OCTOBRE Sylvie (2013), La transmission culturelle à l’ère digitale, L’Observatoire, vol.1, n° 42, p. 98-101.
POUTHIER François, MIQUEU Christophe et al. (2019), La fabrique territoriale de l’éducation artistique et culturelle. Cinq ans de pratiques partagées dans les intercommunalités engagées de Nouvelle-Aquitaine, La Librairie des territoires, Sarrant.
QUENTIN Isabelle (2018), Publication et partage de ressources. Analyses de comptes Twitter créés par des enseignants. Sous la direction d’Éric Bruillard, ENS Paris Saclay.
Thématique 3 : L’Éducation Artistique et Culturelle à l’épreuve de la culture scientifique
La définition de l’Éducation Artistique et Culturelle est sujette à débat et peut renvoyer à des réalités différentes (Lauret, 2014 ; Bordeaux, 2017). Comment définir ses frontières ? Existe-t-il une distinction entre la sphère artistique et la sphère culturelle ?
L’EAC est considérée comme un champ pluridisciplinaire. En effet, parmi les 42 PRÉACs, cinq gravitent autour de la culture technique et de la culture scientifique. Cependant, lorsque nous évoquons l’EAC, nous pensons assez rapidement aux langues vivantes, à l’histoire de l’art et aux sciences humaines et sociales. L’enquête 2022 de l’INSEAC auprès des jeunes guingampais montre cette même réalité. En effet, « la culture scientifique constitue l’un des points aveugles des études sociologiques sur la culture, et demeure davantage investie par les disciplines comme les sciences de l’éducation, de la communication et de l’information. Pourtant, il existe des musées, des expositions, tout un ensemble de productions écrites et audiovisuelles, pouvant dessiner les contours de ce qu’on appellerait une culture “scientifique”, souvent associée alors à “technique” » (Détrez et Piluso, 2014). En effet, prenons comme exemple la musique qui a fait l’objet de rationalisations successives (Weber, 1998). Le développement de nouveaux instruments musicaux (accordéon tactile, fabrication par imprimante 3D, créations des frères Baschet, numérisation de la harpe d’Alan Stivell…) ainsi que le double statut scientifique/musicien de personnalités comme Albert Einstein (physicien/violoniste) ou Brian May (astrophysicien/musicien/chanteur) illustrent le lien entre art et sciences.
De ce fait, la science est-elle une culture ? Dans quelle mesure la culture scientifique rentre-t-elle dans le champ de l’EAC et comment peut-elle être enseignée ? L’art et la culture peuvent-ils être des médiateurs scientifiques ? La science nourrit-t-elle l’art ? L’artiste et le scientifique, quelles relations entretiennent-ils, créateurs ou cocréateurs ? La distinction entre culture et culture scientifique est-elle pertinente ?
Les article 3 et 4 de la Charte précisent que l’EAC est une éducation à l’art et par l’art. La culture scientifique peut-elle, au même titre, permettre un accès à l’art ?
De nombreux exemples illustrent comment culture, art et sciences peuvent s’entremêler et se nourrir mutuellement. C’est le cas de l’exposition Anima (ex) Musica présentée à la Roche Jagu du 7 mai au 2 octobre 2022 ou encore du projet pédagogique Aires Marines Éducatives qui permet, dans une démarche participative et écocitoyenne, de gérer une petite zone maritime.
Bibliographie :
BORDEAUX Marie-Christine (2017). L’éducation artistique et culturelle à l’épreuve de ses modèles. Quaderni, vol.92, p.27-35.
BOUILLQGUET Emilie (2021), Programmer des rencontres culturelles à l’occasion d’évènements scientifiques : Enjeux d’un dispositif arts-sciences pour une société savante, Le rôle culturel et l’action artistique de l’université contemporaine, Dans le cadre du 88e congrès de l’ACFAS, Université de Sherbrooke & Université Bishop’s, Chaire Fernand-Dumont sur la culture (INRS), Canada.
FOURMENTRAUX Jean-Paul (2012). Art et science, CNRS Éditions, Coll. Les Essentiels d’Hermès.
GAUDEZ Florent (dir.) (2007), Sociologie des arts, sociologie des sciences, L’Harmatthan, Paris.
LAGADEUC Yvan, CHENORKIAN Robert (2009), Les systèmes socio-écologiques : vers une approche spatiale et temporelle, Natures Sciences Sociétés, n°2, vol. 17, p. 194-196.
LATOUR Bruno (2006). Nous n’avons jamais été modernes, Essai d’anthropologie symétrique, La Découverte, Paris.
LAURET Jean-Marc (2014). L’art fait-il grandir l’enfant ? Essai sur l’évaluation de l’éducation artistique et culturelle, Éditions de l’Attribut, Toulouse.
PERRONNET Clémence (2021). La bosse des maths n’existe pas, Rétablir l’égalité des chances dans les matières scientifiques, Autrement, Paris.
PILUSO Claire et DETREZ Christine (2014), La culture scientifique, une culture au masculin ?, in Sylvie Octobre (dir.), Questions de genre, questions de culture, p.27-51.
SNOW C.P. (2013), The Two Cultures and the Scientific Revolution (1959), Martino Fine Books, Eastford.
WEBER Max (1998), Sociologie de la musique, Métailié, Paris.
Consignes aux auteurs :
Cette journée d’étude s’inscrit dans les Sciences de l’Information et de la Communication mais elle est ouverte à tous les jeunes chercheurs en EAC (sciences de l’éducation, sociologie, histoire, géographie, physique, informatique …) ainsi qu’aux professionnels engagés dans ce domaine. Les propositions attendues peuvent être argumentées par une approche théorique et/ou empirique. Elles doivent s’inscrire dans une des thématiques proposées. Toutes les propositions acceptées donneront lieu à une communication de 20 minutes lors d’une table ronde suivies de 30 minutes d’échanges collectifs. Les sessions de communication se dérouleront en présentiel.
Les propositions ne devront pas dépasser les 2000 signes (hors bibliographie, espaces compris). Elles devront inclure le nom du ou des auteur(s) et leurs coordonnées, l’institution de rattachement, la thématique choisie, un titre, une problématique, un cadre théorique, une méthodologie et une bibliographie.
Elles devront être envoyées en format .docx ou .pdf en Times 12, avant le 01/07/2022, à l’adresse suivante : bzh_recherche-inseac@lecnam.net
À la suite de la journée d’étude, une publication est envisagée dans le journal de recherches de l’Inseac.
Calendrier
- Date limite de dépôt des propositions de communication : 01/07/2022
- Réponse aux auteurs : 20/07/2022
- Journée d’étude : Jeudi 8 septembre 2022
Comité scientifique
- BORDEAUX Marie-Christine (Professeure, Université Grenoble Alpes)
- DETREZ Christine ( Professeur, ENS de Lyon)
- ETHIS Emmanuel (Professeur des universités, Vice-président du HCEAC)
- LAGADEUC Yvan (Professeur, Université Rennes 1)
- LALLEMENT Emmanuelle (Professeure, Université Paris 8)
- MALINAS Damien (Maître de conférence, INSEAC du CNAM)
- OCTOBRE Sylvie (Professeure, Ministère de la Culture)
- POURQUIER-JACQUIN Stéphanie (Maître de conférence, INSEAC du CNAM)
- ROTH Raphaël (Maître de conférence, INSEAC du CNAM)
Comité d’organisation
- CACERES Judith (doctorante, Laboratoire Culture et Communication, Avignon Université)
- GARREAU Laurent (ingénieur de recherche, Laboratoire Dicen, INSEAC du CNAM)
- LANIESSE Zoé (doctorante, Laboratoire Dicen, INSEAC du CNAM)
- LE BOUR Julien (doctorant, Laboratoire Dicen, INSEAC du CNAM)
- LI Zeyu (doctorant, Laboratoire Dicen, INSEAC du CNAM)
- SWINNEN Laure-Hélène (doctorante, Laboratoire Culture et Communication, Avignon Université)
Bibliographie indicative
Ouvrages
ARENDT Hannah (1989), La crise de la culture (Between past and future), Gallimard, Paris.
ARNAUD Lionel (2018), Agir par la culture. Acteurs, enjeux et mutations des mouvements culturels, Éditions de l’Attribut, Toulouse.
BARRÈRE Anne et MONTOYA Nathalie (2019), L’éducation artistique et culturelle, Mythes et malentendus, L’Harmattan, Paris.
BARUS-MICHEL Jacqueline, GIUST-DESPRAIRIES Florence et RIDEL Luc (2015), Crises, Éditions Desclée de Brouwer, Paris.
BORDEAUX Marie-Christine et DESCHAMPS François (2013), Éducation artistique, l’éternel retour ? Une ambition nationale à l’épreuve des territoires, Éditions de l’Attribut, Toulouse.
BERCKER Howard (2010), Les mondes de l’art, Flammarion, Paris.
CARASSO Jean-Gabriel (2005), Nos enfants ont-ils droit à l’art et à la culture, Éditions de l’attribut, Coll. La culture en question, Paris.
DÉTREZ Christine (2014), Sociologie de la culture, Armand Colin, Paris.
DEWEY John (1934), L’art comme expérience, Essais, Folios, Paris.
FOURMENTRAUX Jean-Paul (2011), ARTISTES DE LABORATOIRE. Recherche et création à l’ère numérique, Éditions Hermann, Paris.
FOURMENTRAUX Jean-Paul (dir.) (2012), Art et science, CNRS Éditions, Coll. Les Essentiels d’Hermès, Paris.
JONCHERY Anne, OCTOBRE Sylvie (dir.) (2022), L’éducation artistique et culturelle, une utopie au prisme des sciences sociales, Presses de Sciences Po, Paris, (à paraître).
LADERRIÈRE Pierre (dir.) (2004), La gestion des ressources humaines dans l’enseignement : où en est l’Europe ?, L’Harmattan, Paris.
LATOUR Bruno (2006). Nous n’avons jamais été modernes, Essai d’anthropologie symétrique, La Découverte, Paris.
LAURET Jean-Marc (2014). L’art fait-il grandir l’enfant ? Essai sur l’évaluation de l’éducation artistique et culturelle, Éditions de l’Attribut, Toulouse.
LE BOULANGER Jean-Michel (2017), Éloge de la culture en temps de crise, Apogée, Rennes.
MALINAS Damien (2008), Portrait des festivaliers d’Avignon : transmettre une fois ? Pour toujours ?, Presses Universitaires de Grenoble.
MORIN Edgar (2020), Sur la crise, Flammarion, Paris.
POUTHIER François, MIQUEU Christophe et al. (2019), La fabrique territoriale de l’éducation artistique et culturelle. Cinq ans de pratiques partagées dans les intercommunalités engagées de Nouvelle-Aquitaine, La Librairie des territoires, Sarrant.
RANCIERE Jacques (2000), Le partage du sensible, La Fabrique Éditions, Paris.
RANCIERE Jacques (2008), Le spectateur émancipé, La Fabrique Éditions, Paris.
SNOW C.P. (2013), The Two Cultures and the Scientific Revolution (1959), Martino Fine Books, Eastford.
TALON-HUGON Carole (2021), L’artiste en habits de chercheur, Presses Universitaires de France, Paris.
Articles
ARNAUD Lionel (2015), Action culturelle et émancipation par la culture. Un éclairage Sociohistorique, Informations sociales, vol. 190, n°4, p. 46-56.
BÉJIN André et MORIN Edgar (dir.). (1976), La notion de crise, Communications, n°25.
BIBEAU Robert (2005), Les TIC à l’école : proposition de taxonomie et analyse des obstacles à leur intégration, Revue de l’EPI (Enseignement Public et Informatique).
BORDEAUX Marie-Christine (2016), Hybridations à l’œuvre : le cas de la convergence arts-sciences-technologies. In Gwiazdzinski Luc, Hybridation des mondes. Territoires et organisations à l’épreuve de l’hybridation, Elya Editions, p.169-178.
BORDEAUX Marie-Christine (2019), L’éducation artistique et culturelle à l’épreuve de ses modèles, Quaderni, vol.92, p.27-35.
BOURDA Yolaine, GAUTHIER Gilles, GOMEZ de Regil Rosa-Maria, CATTEAU Olivier (2010), Métadonnées pour ressources d’apprentissage (MLR), dans Sciences et Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Éducation et la Formation, vol.17, p. 195-210.
BRULHART Franck, GUIEU Gilles, MALTESE Lionel (2010), Théorie des ressources. Débats théoriques et applicabilités, Revue française de gestion, vol.5, n° 204, p. 83-86.
CICCHELLI Vincenzo, OCTOBRE Sylvie (2018), Fictionnalisation des attentats et théorie du complot chez les adolescents, Quaderni, vol.1, n° 95, p. 53-64.
ETHIS Emmanuel (2009), Le cinéma dopé par la crise, disponible sur <https://ethis-e.blogspot.com/2009/03/le-cinema-dope-par-la-crise.html?m=0>
GUILLOU Lauriane, MALINAS Damien, ROTH Raphaël et ROYON Camille (2019), Education artistique et culturelle, Publictionnaire, Dictionnaire encyclopédique et critique des publics. Disponible sur <http://publictionnaire.huma-num.fr/notice/education-artistique-et-culturelle>
FABIANI Jean-Louis (2021), De l’éducation populaire à l’éducation artistique & culturelle, Livre de bord de l’INSEAC, Guingamp.
FLAMAND Philippe et GERVAIS Alain (2004), Les objets d’apprentissage : au-delà de la technologie, la pédagogie, Clic, nº 54.
JOBIN Réjean (2003), L’ère des REA, Clic, n°51.
KERLAN Alain (2019), L’éducation artistique et culturelle, entre utopie et hétérotopie. Éléments de généalogie, Quaderni, n°92, p.13-26.
LAGADEUC Yvan, CHENORKIAN Robert (2009), Les systèmes socio-écologiques : vers une approche spatiale et temporelle, Natures Sciences Sociétés, Vol. 17, p. 194-196.
LALLEMENT Emmanuelle (2021a), La culture, ensemble ?, Nectart, n° 13, p. 74-81.
LALLEMENT Emmanuelle (2021b), De la culture aux cultures numériques : un regard anthropologique, L’Observatoire, vol. 2, n° 58, p. 42-45.
MALINAS Damien et ROTH Raphaël (2021), L’éducation artistique & culturelle, une définition, Livre de bord de l’INSEAC, Guingamp.
NOËL Élisabeth (2007), Quelle évaluation des ressources pédagogiques ?, dans Journée d’Étude des URFIST Evaluation et validation de l’information sur Internet, Paris.
OCTOBRE Sylvie (2013), La transmission culturelle à l’ère digitale, L’Observatoire, vol.1, n° 42, p. 98-101.
PILUSO Claire et DETREZ Christine (2014), La culture scientifique, une culture au masculin ?, in Sylvie Octobre (dir.), Questions de genre, questions de culture, p.27-51.
Rapports
BAMFORD Anne (2006), L’éducation artistique dans le monde, Revue internationale d’éducation de Sèvres, vol.42, disponible sur <http:// journals.openedition.org/ries/1107>
JONCHERY Anne et LOMBARDO Philippe (2020), Pratiques culturelles en temps de confinement, Culture études, vol. 6, n°6, p. 1-44.
UNESCO (2022), Repenser les politiques en faveur de la créativité : la culture, un bien public mondial, disponible sur <https://unesdoc.unesco.org/ark :/48223/pf0000380477.locale=fr>