Culture & Musées

Musées et culture en transition

Réponse attendue pour le 31/01/2025

Type de réponse Résumé

Type de contribution attendue Article

Nom de la publication Culture & Musées

Coordinateurs

Appliquée au monde de la culture et au patrimoine, la transition socio-écologique et économique – inspirée des travaux de Rob Hopkins sur les villes en transition depuis 2005 – peut se définir comme un processus qui vise à repenser les pratiques culturelles, artistiques, muséographiques et patrimoniales afin de créer des systèmes culturels qui non seulement minimisent leur impact environnemental, mais qui aussi renforcent les liens sociaux et économiques au sein des communautés. Il s’agit alors de transformer les modes de production, de consommation et de vie pour réduire l’empreinte écologique et promouvoir la justice sociale. Cela peut se traduire par des initiatives comme des festivals écoresponsables, des musées qui adoptent des pratiques durables dans la gestion des réserves, ou des projets artistiques qui sensibilisent aux enjeux écologiques. Globalement, la transition socio-écologique relève d’une intention, un mot d’ordre prescripteurs de pratiques.

La recherche sur la culture et la transition socio-écologique et économique s’est concentrée sur la définition de ce concept démontrant la nécessité d’intégrer la transition dans les pratiques muséales et décrivant les modalités selon lesquelles diverses activités et mesures adoptées par ces institutions ont contribué ou peuvent contribuer à en améliorer la pratique (Di Pietro et al., 2014). L’ensemble des travaux de recherche abordent plus spécifiquement les problématiques suivantes : la conservation du patrimoine (Merriman, 2008 ; Aubert, 2013 ; Morgan, 2021), l’éco-conception (Willcox, 2009 ; Rigogne, 2009), la gestion de l’environnement (Papadopoulos et al. 2003 ; Byers, 2008 ; Madan, 2011), l’éducation à l’environnement et la citoyenneté (Logan et Sutter, 2012 ; Sauvé, 2017), le transport (Class, 2022), la place de la culture dans le développement territorial (Worts, 2006 ; Throsby, 2008 ; Madan, 2011), l’importance des changements climatiques (Hebda, 2007 ; Cameron, 2015 ; Stéphan, 2018 ; Day, 2021), l’intégration des objectifs du développement durable (ODD) (Verdugo-Ulloa, 2018 ; McGhie 2019 ; Petti et al., 2020), la responsabilité sociale (Link, 2006 ; Getz, 2009 ; Porcedda, 2009, 2017 ; Adams, 2010 ; Chaumier et Porcedda, 2011 ; Pop et Borza, 2014, 2016 et 2019 ; Stylianou-Lambert, 2014 ; Loach et al., 2017 ; Ketprapakorn et Kantabutra, 2022), la décroissance (Latouche, 2022) ou encore la programmation de l’art écologique (Ramade, 2015, 2022 ; Arnault 2021), son importance dans le contexte de crise écologique (Latour, 2021 ; Crenn, 2013), sa reconnaissance et sa prise en compte par la critique (Ardenne, 2018) en s’inspirant notamment de l’éco-critique (Sermon 2021) ou de l’écologie décoloniale (Ferdinand, 2019).

Toutefois, la mise en œuvre d’actions en faveur de la transition socio-écologique et leur valorisation dans les institutions culturelles restent inégales, les multiples outils créés sont difficiles à rendre opérationnels et ne sont pas toujours transposables d’une institution à une autre, parfois même, la démarche de changement ne reste qu’un exercice administratif ou de marketing parmi d’autres plutôt qu’une stratégie de changement (Porcedda, 2012, 2015). En effet, au-delà de l’intention, un tel engagement implique des positionnements stratégiques au niveau structurel, des pratiques et des politiques spécifiques ; toutes ont du mal à s’opérationnaliser dans la durée, sans compter le décalage qui peut exister entre les tutelles de gestion et les équipes de programmation, d’autant plus avec l’arrivée d’une nouvelle génération de professionnels et de citoyens particulièrement mobilisés sur les sujets liés aux changements climatiques.

Il devient alors crucial de porter une réflexion sur la transition socio-écologique et économique du secteur du patrimoine, des musées, des galeries, des bibliothèques, des sites historiques, du spectacle, des festivals, du théâtre, des opéras, de la radio, de la télévision, des jeux vidéo, etc. dont la problématique des dénominations/définitions représente aujourd’hui un enjeu majeur au regard de leurs valeurs et missions, de l’évolution des métiers de leurs professionnels, comme de leur organisation. Il s’agit de comprendre, d’une part, la manière dont les politiques et pratiques culturelles prescrivent des comportements durables et, d’autre part, les différentes modalités de la contribution des institutions culturelles à la transition socio-écologique et économique de la société.

Axe 1 : De nouveaux impératifs de gestion des institutions culturelles et patrimoniales

Le premier axe sera consacré à la question de nouveaux modèles ou de modèles alternatifs de gestion responsable et innovants des institutions culturelles dans la perspective de la transition socio-écologique et économique. Quels sont les effets de la transition socio-écologique et économique sur les modes de gestion des institutions culturelles et des musées ? Comment modifient-elles les politiques internes, le modèle économique, le plan stratégique ou le projet culturel et scientifique ? Observe-t-on un développement ou une réorientation des formations internes du personnel ou encore des liens avec les tutelles ? Est-ce qu’une réflexion plus globale se fait sur l’aménagement du lieu, le rythme de travail, la fréquence des activités, les métiers mobilisés, les publics cibles, les modes de financement, les fournisseurs ou les commanditaires ? Comment s’organise le réseau des professionnels de la culture pour faire face à leur responsabilité sociale et écologique ? Johanna Mair et Nikolas Rathert (2022) relèvent le rôle crucial des formes alternatives d’organisation qui mettent l’accent sur la résolution des défis sociétaux et la création de biens communs. Les auteurs soulignent ainsi l’importance de ces structures innovantes qui cherchent à avoir un impact positif sur la société en répondant à ses besoins et en favorisant le bien-être collectif. À cet égard, une étude sur la perception des résidents sur la durabilité des événements culturels (Nuttarson et al., 2022) démontre que même si le festival a des effets positifs sur la vie culturelle et éducative de la communauté, en attirant des investissements et en améliorant les infrastructures locales, il faut s’assurer de ses impacts environnementaux sur le territoire et les mesurer (ex. réduction de la consommation d’énergie, gestion responsable des déchets et promotion de modes de transport écologiques pour les visiteurs et le personnel).

En somme, cet axe permettra d’aborder la question de l’évolution des pratiques de gestion, des normes et des critères que se donnent les professionnels de la culture au niveau national et international ainsi que celle de la construction de ressources et de communs sur ces sujets. Une attention particulière sera accordée aux contributions qui abordent les effets de ces processus sur le « modèle économique et de gouvernance » des institutions culturelles et la gestion interne des équipes. Cela inclut notamment les méthodes de travail utilisées, l’architecture, les modalités de financement mises en place, les partenariats établis et les actions d’inclusion menées. De plus, il sera important d’examiner comment ces processus influent sur l’évaluation des projets et sur les outils de mesure de leur impact.

Axe 2 : Les effets de la transition et des interactions sur les pratiques professionnelles

Le second axe mettra en lumière les différentes approches – et les valeurs, normes, évolutions des expertises, des organisations et des techniques qui en découlent – ayant pour finalité d’intégrer les objectifs de transition socio-écologique et économique dans le quotidien des métiers de la culture (directeur·ices, producteur·ices, administrateur·ices, technicien·nes, DAC, consultant·es, scénographes, créateur·ices, bénévoles, agents de sécurité et autres agents issus de l’externalisation des pratiques, etc.). Quelles sont les conséquences de cette mutation sur les fonctions, les métiers et les besoins en formation ? Soumis à des injonctions contradictoires, comment faire la promotion de la diversité et de l’identité nationale, de l’innovation et de la sobriété numérique, du coût énergétique de la diffusion en ligne et en présentiel, de l’acquisition et de l’aliénation des collections, de la création éphémère et de l’ancrage territorial, du financement publique et de l’autofinancement, de la gratuité et de l’accès payant, de la considération des bénévoles et des employés syndiqués, de la reconnaissance des experts de la culture et des invisibles agissant dans les coulisses des lieux culturels ? Tout cela nécessite de nouveaux modes d’organisation, l’intervention de tous les acteurs à différentes étapes voire à tous les stades des processus engagés et que ceux-ci soient envisagés comme légitimes pour le faire. Il s’agit de repenser profondément les modes de coopération entre les acteurs, leur position socio-économique, leurs besoins en compétences nouvelles (Marinier, 2023). En effet, l’évolution des normes et des critères auxquels sont soumis les acteurs du domaine culturel, que ce soit à l’échelle nationale ou internationale, revêt une importance capitale dans le processus de transition en cours. Elle joue directement sur la culture organisationnelle, la vision, les valeurs et les compétences défendues (Negruşa et al., 2016). Certaines institutions culturelles ont pris la décision d’intégrer des pratiques respectueuses de l’environnement dans l’organisation et la gestion de leurs événements, des décors, des collections, des costumes de personnage d’opéra ou de théâtre, de mettre en place des collaborations intersectorielles, d’initier des communautés de pratiques (Byers, 2008 ; Stylianou-Lambert et al., 2014, Pop et Broza, 2014, Ardenne, 2018 ; Mair et Smith, 2022, Ramade, 2022 ; Taxopoulou, 2023 ; Müller et Grieshaber, 2024). Dans toutes ses composantes, le secteur prend progressivement conscience du fait que la question écologique est un phénomène culturel, scientifique et artistique majeur.

Cet axe sera l’occasion d’illustrer les défis et les innovations vécus par les différents métiers de la culture, des artistes, des créateurs et tous les employés invisibles (par exemple les agents de sécurité, d’entretien, d’accueil, de services en général), d’en montrer la complexité, tant pour s’ancrer dans le territoire, penser l’accueil et le transport des visiteurs, dessiner des espaces de travail agréables, réduire les impacts énergétiques, que pour encourager d’autres modes de collaboration, travailler sur la reconnaissance des compétences des employés ou la réévaluation des différentes étapes de fabrication (comme la conception des décors et l’organisation des déplacements). Le deuxième axe tentera de réunir des réflexions sur la transition dans les métiers liés à la culture, qui affectent plus spécifiquement les fonctions, les besoins en formation, la culture organisationnelle et les pratiques durables de nature environnementale, sociale et économique.

Axe 3 : Les innovations au niveau de la programmation scientifique et culturelle auprès des publics

Le troisième axe étudiera la manière dont les institutions culturelles intègrent les récits et les principes de la transition socio-écologique et économique dans leurs programmations temporaires et permanentes à destination du public. Comment sensibiliser les publics aux enjeux écologiques ? La mise en action est-elle une manière de réduire l’éco-anxiété ? Comment agir avec les mouvements militants et les nouvelles formes d’activisme des publics engagés ? Comment passer de la monstration des enjeux à la « sensibilisation participative » pour la défense de l’environnement, des plus vulnérables et d’une économie sociale et circulaire ? Quelles valeurs de respect de l’environnement, d’équité économique et de justice sociale sont portées par les institutions culturelles ? Se pose alors la question des fondements sur lesquels on fait reposer la légitimation des institutions culturelles et patrimoniales. Qui a l’autorité ? Qui parle ? Les défis rencontrés dans le processus d’écologisation des pratiques de médiation sont multiples et variés (Di Pietro et al., 2014 ; Sauvé, 2017). En effet, penser l’expérience du public par la médiation et la diffusion dans le contexte de la transition socio-écologique pose le postulat selon lequel les récits ne sont plus exclusivement détenus par certains individus experts de la culture et du patrimoine. En somme, des institutions culturelles et patrimoniales en transition seraient décrites comme des espaces dynamiques dont la délimitation ne se restreint plus aux frontières scientifiques et culturelles de leur programmation, mais englobe également des frontières géographiques et politiques impliquant les communautés humaines et les écosystèmes. Cette vision pluriversaliste (Escobar, 2020 ; Basu, 2023) invite à considérer l’existence d’une pluralité de récits, tous légitimes, qui peuvent converger par les institutions culturelles et patrimoniales. Cette approche plurielle pose in fine la question du positionnement politique de ces lieux sur le territoire. Elle interroge également les modalités de participation publique des visiteurs et des locaux dans le projet culturel. D’après la typologie des modèles de participation de Arnstein (1969), les institutions culturelles se situeraient plutôt dans un processus d’information et de communication que dans une réelle démarche de participation qui consulte, co-construit, voire encourage l’autogestion de certaines étapes ou de l’ensemble des activités culturelles et des actions patrimoniales.

Cet axe abordera la construction des récits, la réalisation de dispositifs de médiation et la participation citoyenne. Enfin, il explorera l’équilibre délicat entre le rôle politique et le devoir de sensibilisation des institutions culturelles et leur crédibilité dans la promotion de la transition socio-écologique et économique.

Pour l’ensemble de ces axes, la contribution de diverses disciplines académiques, telles que la géographie, la sociologie, les humanités environnementales, les sciences politiques, la philosophie, les sciences de la gestion, les sciences de l’information et de la communication ou encore la psychologie, offrira une occasion unique d’approfondir la réflexion sur les enjeux liés à l’intégration des préoccupations liées à la transition socio-écologique dans les discours et les pratiques développés au sein des institutions culturelles et patrimoniales.

Références bibliographiques

Adams (Eleanor). 2010. Towards sustainability indicators for museums in Australia [mémoire de maîtrise]. University of Adelaide.

Ardenne (Paul). 2018. Un art écologique. Création plasticienne et anthropocène (postface de Bernard Stiegler). La Muette, Le bord de l’eau.

Armand d’Hérouville (Laure), Marinier (Lucie), Porcedda (Aude) & Vassal (Hélène). 2023. « Former les personnels des musées aux enjeux des transitions socio-écologiques ». La Lettre de l’OCIM : Musées, Patrimoine et Culture scientifiques et techniques, 207, p. 68-81.

Arnault (Benjamin). 2021. « L’émergence de l’art écologique au sein des institutions françaises ». Marges, 33(2), p. 32-42.

Arnstein (Sherry R.). 1969. « A Ladder Of Citizen Participation », Journal of the American Planning Association, 35 : 4, p. 216-224

Aubert (Séverine). 2013. « Le développement durable dans la construction d’un Centre de Conservation et d’Étude ». La Lettre de l’OCIM, (133), en ligne : http://journals.openedition.org/ocim/655 [consulté le 05 décembre 2024].

Auclair (Elizabeth) & Fairclough (Graham) (dir.). 2015. Theory and Practice in Heritage and Sustainability : Between Past and Future. Abingdon : Routledge.

Basu (Paul). 2023. « Pour un musée pluriversel : de la violence épistémique aux écologies de savoirs ». Culture & Musées, 41, p.63-91.

Byers (Rachel). 2008. Green museums and green exhibits. Communicating sustainability through content and design [mémoire de maîtrise]. University of Oregon.

Cameron (Fiona) & Neilson (Brett). 2015. Climate change and museums future. Routledge Research in Museum Studies.

Chaumier (Serge) & Porcedda (Aude). (dir.) 2011. Musées et développement durable. Paris : La Documentation française.

Class (Victor). (dir.). 2022. « Histoire de l’art en route ». Transports, Perspective actualité en histoire de l’art, 1, en ligne : https://doi.org/10.4000/perspective.26199 [consulté le 05 décembre 2024].

CMA [Canadian Museums Association]. 2006. A sustainable development guide for Canada’s museums. Ottawa : CMA.

Crenn (Gaëlle). 2013. « Paysager la nature planétaire ? L’expérience des jardins planétaires et la définition d’une commune nature », p.101-114 in Analyse culturelle du paysage : penser le paysage. Actes du 135e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, « Paysages », Neuchâtel, 2010. Paris : Editions du CTHS.

Crozier (Michel) & Friedberg (Erhard). 1977. L’acteur et le système. Les contraintes de l’action collective. Paris : Le Seuil.

Davallon (Jean), Grandmont (Gérald) & Schiele (Bernard). 1992. L’environnement entre au musée. Lyon et Québec : Presses universitaires de Lyon et musée de la Civilisation.

Day (Adrienne). (2021, juillet 14). « Museums preserve history and culture. Do they have a responsibility to preserve the planet ? ». Grist Magazine, en ligne : https://grist.org/fix/arts-culture/museums-preserve-history-and-culture-do-they-have-a-responsibility-to-preserve-the-planet/ [consulté le 05 décembre 2024].

Delotte (François). 2022. « Et si la culture changeait d’échelle et jouait la sobriété ? », NECTART, 14, p. 118-125.

Di Pietro (Laure), Guglielmetti Mugion (Roberta), Renzi (Marai-Francesca) & Toni (Martina). 2014. « An audience-centric approach for museums sustainability”. Sustainability, 6(9), p. 5745-5762.

Dupuy (François). 2020. Lost in Management. On ne change pas les entreprises par décret. Pour une théorie de l’action. Paris : Le Seuil.

Escobar (Arturo). 2020. Pluriversal Politics : The Real and the Possible (traduction de David Frye). Duke University Press.

Ferdinand (Malcolm). 2019. Une écologie décoloniale. Penser l’écologie depuis le monde caribéen. Paris : Le Seuil.

Fraisse (Laurent). 2017. « Co-construire l’action publique : apports et limites des politiques locales de l’Économie sociale et solidaire en France ». Politiques et Management public, 34(1- 2), p. 105- 120.

Freeman (Edward, R.). 1984. Strategic Management : Stakeholder Approach. Massachusetts : Pitman.

Gagnebien (Anne) & Nedjar (Akila). 2015. « Le Développement durable au musée : une seconde vie pour les objets ? », Dans É. Anstett & N. Ortar (dirs.), Deuxième vie des objets, p. 153-169. Editions Pétra.

Gagnebien (Anne) & Nedjar (Akila). 2013. « Le réseau comme forme de gestion de la question climatique par les établissements et entreprises publics ». Communication, 31(2), en ligne : http://journals.openedition.org/communication/4389 [consulté le 05 décembre 2024].

Garthe (Christopher). (2020, 4 novembre). « Musées et développement durable : une nouvelle approche d’application des objectifs ». ICOM Voices.

Getz (Donald). 2009. « Policy for sustainable and responsible festivals and events : institutionalization of a new paradigm ». Journal of Policy Research in Tourism, Leisure and Events, 1(1), p. 61-78.

Hebda (Richard J.). 2007. « Museums, Climate Change and Sustainability ». Museum Management and Curatorship, 22(4), p. 329-336.

Hopkins (Robert). 2018. La transition commence ici, maintenant et ensemble. Actes Sud.

Jobert (Bruno) & Muller (Pierre). 1987. L’État en action. Politiques publiques et corporatismes. Paris : PUF.

Ketprapakorn (Nuttasorn) & Kantabutra (Sooksan). 2022. « Toward an organizational theory of sustainability culture ». Sustainable Production and Consumption, 32, p.638-654.

Ménard (Marion), Verrier (Éric) & Souêtre (Bruno). (2012, mars-avril). « Éco-conception ? Éco-système ! », L’éco-conception des expositions, La Lettre de l’OCIM, 140, en ligne : https://doi.org/10.4000/ocim.1028 [consulté le 05 décembre 2024].

Labati (Sophia) & Giliberto (Francesca). 2021. Heritage and the sustainable development goals : policy guidance for heritage and development actors. ICOMOS.

Latouche (Serge). 2022. « Muséologie et décroissance ». La Lettre de l’OCIM, 196. Mis en ligne le 01 juin 2022, consulté le 30 octobre 2024, en ligne : : http://journals.openedition.org/ocim/4440 ; https://doi.org/10.4000/ocim.4440 [consulté le 05 décembre 2024].

Latour (Bruno). 2021. « Comment les arts peuvent-ils nous aider à réagir à la crise politique et climatique ». L’Observatoire, la revue des politiques culturelles, 57.

Link (Terry). 2006. « Models of Sustainability : Museums, Citizenship, and Commonwealth ». Museums & Social Issues, 1(2), p. 173-190.

Loach (Kirsten), Rowley (Jennifer) & Griffiths (Jillian). 2017. « Cultural sustainability as a strategy for the survival of museums and libraries ». International Journal of Cultural Policy, 23(2), p. 186-198.

Logan (Rosemary) & Sutter (Glenn, C.). 2012. « Sustainability and Museum education : what future are we educating for ? ». The International Journal of the Inclusive Museum, 4(3), p. 11-26.

Madan (Rachel). 2011. Sustainable museums : strategies for the 21st century. Edinburgh : Museums Etc.

Marinier (Lucie). 2023. Diagnostic Culture et Création en mutations (2CM). CNAM, en ligne : https://cultureetcreationenmutations.fr/ [consulté le 05 décembre 2024].

Mair (Judith) & Smith (Andrew). 2022. « Events and sustainability : why making events more sustainable is not enough » in Events and sustainability (1ère éd., p.1- 17). Routledge, en ligne : https://doi.org/10.4324/9781003314295-1 [consulté le 05 décembre 2024].

Mairesse (François). 2023. « Pour une perception globale de l’évolution des musées ». Culture & Musées, 41, p. 39-61.

MCC [ministère de la Culture et des communications]. 2018. Partout la culture. Politique culturelle du Québec. Québec : Gouvernement du Québec.

McGhie (Henry, A). 2019. Museums and the Sustainable Development Goals : A how-to guide for museums, galleries, the cultural sector and their partners. Liverpool : Curating Tomorrow.

MDDELCC [Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques]. 2015. Stratégie gouvernementale de développement durable 2015-2020. Québec : Gouvernement du Québec.

Merriman (Nick). 2008. « Museum collections and sustainability ». Cultural Trends, 17(1), 3-21.

Morgan (Jennie) & Macdonald (Sharon). 2021. « Faire décroître les collections pour le patrimoine du futur ». Culture & Musées, 37, p. 163-196.

Naguib (Saphinaz Amal). 2013. « Museums, diasporas and the sustainability of intangible cultural heritage ». Sustainability, 5(5), p. 2178-2190.

Negruşa (Adina Letiţia), Toader (Valentin), Rus (Rozalia Veronica) et Cosma (Smaranda Adina). 2016. « Study of perceptions on cultural events’ sustainability ». Durabilité, 8(12) : 1269, p. 1-17, en ligne : https://doi.org/10.3390/su8121269 [consulté le 05 décembre 2024].

ONU [Organisation des Nations Unies]. 2015. Programme de développement durable à l’horizon 2030. Bonn : UNSSC Knowledge Centre for Sustainable Development.

Papadopoulos (Agis, M.), Avgelis (A.) & Santamouris (Mat). 2003. « Energy study of a medieval tower, restored as a museum ». Energy and Buildings, 35(9), p. 951-961.

Pearce (Susan). 2002. Museum economics and the community (Vol. 2). Londres et New York : Continuum International Publishing.

Penven (Alain). 2013. « Penser la participation des acteurs pour agir collectivement ». Dans A. Penven, L’ingénierie sociale : Expertise collective et transformation sociale, p. 77-108. Toulouse : Érès.

Petti (Luca), Trillo (Claudia) & Makore (Blessing, N.). 2020. « Cultural heritage and sustainable development targets : a possible harmonisation ? Insights from the European Perspective ». Sustainability, 3(12), 926.

Pop (Izabela Luiza) & Borza (Anca). 2016. « Indicators for Museum Sustainability Measurement ». Dans (Giuseppe) Ioppolo (dir.), Economics and Business Administration, 1-22. Cluj-Napoca : U. Babeș-Bolyai.

Pop (Izabela Luiza), Borza (Anca), Buiga (Anuta), Ighian, (Diana) & Toader, (Rita). 2019. « Achieving cultural sustainability in Museums : a step toward sustainable development ». Sustainability, 11(4), art. 970.

Pop (Izabela Luiza) & Borza, (Anca) 2014. « Increasing the sustainability of Museums through International strategy ». Economia. Seria Management, 17(2), p. 248-264.

Porcedda (Aude). 2009. Musées et Développement durable. Les Muséums nature de Montréal. Paris : L’Harmattan.

Porcedda (Aude). 2017. « La gestion culturelle des musées au prisme du développement durable : évolution et enjeux contemporains ». in Diriger sans s’excuser. Musées et gouvernance stratégique/ sous la direction d’Yves Bergeron, Laurier Turgeon & Habib Saïdi, Montréal : Muse.

Porcedda (Aude). 2015. « Les paradoxes de la culture et du développement durable : retour sur l’expérience du musée de la Civilisation dans la démarche de l’Agenda 21 de la culture du MCCF », p. 249-269 in Musées et muséologies. Au-delà des frontières. La muséologie nouvelle en question / sous la direction d’Yves Bergeron et al. 249-269. Québec : Presses de l’Université Laval.

Porcedda (Aude). 2012. « El Museo de la Civilizacion de Quebec : la cultura como componente. Central del desarrollo sostenible ». Museos.es, (7-8), p. 72-89.

Ramade (Bénédicte). 2015. « L’art écologique aux prises avec ses stéréotypes ». Perspective, 1.

Ramade (Bénédicte). 2022. Vers un art anthropocène – L’art écologique américain pour prototype. Les Presses du réel.

Rigogne (Anne-Hélène). 2009. « Le développement durable appliqué aux expositions ». Trajectoire, (127), 3.

Sauvé (Lucie), Orellana (Isabel), Villemagne (Catherine) & Bader (Benoît). 2017. Éducation, environnement, écocitoyenneté. Repères contemporains. Québec : Presses de l’Université du Québec.

Sermon (Julie). 2021. Morts ou vifs, pour une écologie des arts vivants. Collections Culture, B42.

Stéphan (Jean-François). 2018. Archives, changement climatique et développement durable. Le cas de la National Archives and Records Administration [mémoire de maîtrise]. Université d’Angers.

Stylianou-Lambert (Theopisti), Boukas (Nikolaos) & Christodoulou-Yeralia (Marina). 2014. « Museums and cultural sustainability : stakeholders, forces, and cultural policies ». International Journal of Cultural Policy, 20(5), p. 566-587.

Taxopoulou (Iphigenia). 2023. Sustainable theatre : theory, context, practice. Bloomsbury Methuen Drama.

Throsby (David). 2008. Culture In Sustainable Development : Insights For The Future Implementation Of Art. 13. Texte de communication présenté à la Convention On The Protection And Promotion Of The Diversity Of Cultural Expressions, Sydney, 14 janvier.

Unesco. (2021, 29 juillet). Le G20 adopte une Déclaration sur la culture pour la première fois [communiqué de presse].

Verdugo-Ulloa (Felipe). 2018. Rôle de la culture dans le développement durable. Portrait des débats et analyse des ODD [mémoire de maîtrise]. Université du Québec à Montréal.

Wickham (Mark) & Lehman (Kim). 2015. « Communicating sustainability priorities in the museum sector ». Journal of Sustainable Tourism, 23(7), p. 1011-1028, en ligne : https://doi.org/10.1080/09669582.2015.1042483 [consulté le 05 décembre 2024].

Willcox (Jessica). 2009. « OMSI Green Exhibit Certification : a cost-saving Tool for the Exhibition Field ». Exhibitionist, 28(1), p. 14-20.

Worts (Doug). 2006. « Fostering a Culture of Sustainability ». Museums & Social Issues, 1(2), p. 151-172.

Yigitcanlar (Tan) & Dur (Fatih). 2010. « Developing a sustainability assessment model : The sustainable infrastructure, land-use, environment and transport Model ». Sustainabilty, 2(1), p. 321-340, en ligne : https://doi.org/10.3390/su2010321 [consulté le 05 décembre 2024].

Les rédactrices invitées de ce numéro

Aude Porcedda, professeure agrégée, département d’études en loisir, culture et tourisme, Université du Québec à Trois-Rivières, directrice de la collection 21 aux éditions Hermann (Paris), étudie depuis deux décennies la gestion du changement vers le développement durable et plus récemment le lien santé et culture à travers la question de l’accessibilité universelle dans les institutions muséales. Sa démarche appelle à dépasser l’opposition traditionnelle entre valeurs en usage et valeurs affichées et plaide pour l’étude du musée compris comme organisation à part entière. Au croisement de la sociologie et de l’anthropologie, ses travaux construisent l’hypothèse d’une « muséologie des relations et du pluralisme ».

Anne Gagnebien est maître de conférences à l’UFR Ingémédia à l’Université de Toulon, rattachée au laboratoire de l’IMSIC (Institut Méditerranéen des Sciences de l’information et de la communication), dont elle est secrétaire générale et co-responsable d’équipe. Ses recherches et publications se concentrent sur la communication et la transition socio-écologique au sujet des pratiques collaboratives (vergers scientifiques avec l’ANR PAUZAFRUITS, tiers-lieux) et sur la notion de ville durable, en transition, en étudiant les dispositifs de la convivialité et de la participation (expositions, serious game, web documentaire, etc.), le rôle de la fiction pour la biodiversité (projet porté par F. Sussfeld). Elle est membre du bureau du Groupe d’études et de recherche “communication, environnement Science et société”, du Centre de Coordination pour la Recherche et l’Enseignement en Informatique et Société (CREIS Terminal). Elle observe des innovations communicationnelles et le développement de liens sociaux à travers diverses initiatives et communautés de pratiques portées aujourd’hui par la transition socio écologique.

Consignes pour la soumission des propositions

Le texte de la proposition d’article détaillera l’ancrage disciplinaire ou interdisciplinaire de la recherche, la problématique, le terrain ou le corpus, la méthodologie employée et une première projection sur les résultats.

Les propositions qui ne respectent pas les consignes seront réexpédiés aux auteurs.

Envoi des propositions d’articles

Merci d’adresser vos propositions d’articles (5000 à 7000 signes) par courriel avant le 31 janvier 2025 à :

  • Aude Porcedda : Aude.Porcedda@uqtr.ca
  • Anne Gagnebien : anne.gagnebien@univ-tln.fr

Avec copie à

  • Éric Triquet : eric.triquet@univ-avignon.fr
  • Pauline Grison : pauline.grison@univ-avignon.fr

Mise en forme des propositions d’articles

– 5000 à 7000 signes espaces comprises

– Le document au format .docx sera précisément nommé comme suit : CM-N°47-PC-Nom de l’auteur (ou auteur principal si plusieurs auteurs).

– Le document est écrit avec la police Times new Roman, corps 12, texte justifié à droite et à gauche.

Il comporte, par ordre de présentation :

– NOM et prénom de l’auteur 1

– Courriel

– Statut : qualité et rattachement institutionnel (université, unité de recherche)

– Fonction

– Biographie (600 caractères maximum)

Idem pour l’auteur 2, 3 etc., si plusieurs auteurs.

– Titre de la proposition d’article

– Le texte de la proposition d’article détaillera l’ancrage disciplinaire ou interdisciplinaire de la recherche, la problématique, le terrain ou le corpus, la méthodologie employée et une première projection sur les résultats.

– 5 mots-clés

– 5 références bibliographiques mobilisées dans le projet d’article

Calendrier

  • 31 janvier 2025 : Réception des propositions d’articles.
  • 7 février 2025 : Retour aux auteurs (acceptation ou refus de la proposition).
  • 6 mai 2025 : Réception des articles complets.
  • Mai – juin 2025 : Expertise des articles en double aveugle.
  • Juillet 2025 : Retour aux auteurs (acceptation ou refus de publication suite aux expertises).
  • Décembre 2025 : Réception des versions finales des articles avec les métadonnées.
  • Juin 2026 : Publication du numéro.

Contacts

  • Aude Porcedda : Aude.Porcedda@uqtr.ca
  • Anne Gagnebien : anne.gagnebien@univ-tln.fr

La revue Culture & Musées

Culture & Musées est une revue scientifique semestrielle de recherche à comité de lecture qui pratique l’évaluation en double aveugle. Elle publie des travaux de recherche inédits portant sur les publics, les institutions et les médiations de la culture. Elle s’adresse aux chercheurs et étudiants de ces domaines ainsi qu’aux professionnels œuvrant dans le champ des musées et des patrimoines. Culture & Musées est une revue reconnue du domaine des Sciences de l’information et de la communication (71ème section CNU).

La revue est co-portée par Avignon Université et UGA Éditions. Elle est publiée avec les soutiens du Ministère de la Culture, de la Région Sud, de l’Institut des Sciences Humaines et Sociales du CNRS et du Centre Norbert Elias (CNE).

La revue est indexée à l’INIST et sur les bases Arts and Humanities Citation Index et Current Contents/Arts and Humanities (Thomson Reuters), Mir@bel – Isidore.science – Web of science – Scimago – Scopus.

Culture & Musées est diffusée en version papier aux Editions Universitaires d’Avignon et en libre accès sur le portail OpenEdition : https://journals.openedition.org/culturemusees/

Direction

  • Direction de publication : Isabelle Brianso & Éric Triquet (Avignon Université)
  • Direction de rédaction : Dominique Poulot (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) & Éric Triquet (Avignon Université)
  • Direction adjointe de rédaction : Gaëlle Crenn (Université de Lorraine)

Comité de rédaction

  • Pascale Ancel, Université Grenoble Alpes
  • Sébastien Appiotti, Sorbonne Université
  • Florence Andreacola, Université Grenoble Alpes
  • Arnaud Bertinet, Université Paris 1
  • Isabelle Brianso, Avignon Université
  • Marie Cambone, Université Grenoble Alpes
  • Sandra Costa, Université de Bologne
  • Saskia Cousin, Université Paris Nanterre
  • Gaëlle Crenn, Université de Lorraine
  • Catherine Cuenca, AGCCPF, Université de Nantes
  • Manuelina Maria Duarte Cândido, Université de Liège
  • Jacqueline Eidelman, École du Louvre
  • Daniel Jacobi, Avignon Université
  • Emmanuelle Lallement, Université Paris 8
  • Joëlle Le Marec, Sorbonne Université
  • Jean-Marc Leveratto, Université de Lorraine
  • François Mairesse, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
  • Anik Meunier, Université du Québec à Montréal
  • Nicolas Navarro, Université de Lyon
  • Isabel Nottaris, OCIM
  • Dominique Poulot, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Vincent Poussou, Direction des publics et du numérique de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais
  • Lise Renaud, Avignon Université
  • Olivier Thévenin, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
  • Eric Triquet, Avignon Université
  • Fabien Van Geert, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
  • Mathieu Viau-Courville, OCIM
  • Jean-Christophe Vilatte, Université de Lorraine

Mots-clés