Communication de crise, risques et catastrophes multidimensionnelles : stratégies publiques et médiatiques pour un monde en mutation

7ème édition du colloque international "Communication et espace public au Maroc"

Expected response for the 10/02/2025

Response type Résumé

Event type colloque

Coordinators

  • Pr. Said Chakouk
  • Pre. Soumaya El Mendili
Event dates
  • From at

Event place Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Université Mohammed V de Rabat, Rabat , Maroc

La communication de crise trouve ses racines dans des événements marquants de l’histoire, où l’urgence de transmettre des informations claires et coordonnées s’est révélée majeure. Comme l’indique le chercheur en communication James Grunig ( 2011), le tremblement de terre de San Francisco en 1906 a mis en évidence le besoin pressant d’une communication claire et coordonnée pour alerter les populations, diffuser des instructions et soutenir les efforts de secours. De même, les accidents industriels, tels que la catastrophe de Tchernobyl en 1986, ont souligné l’importance de la transparence et de la responsabilité dans la communication pour gérer les informations sensibles et rétablir la confiance du public (Segault, 2017).

Les catastrophes naturelles ou provoquées ainsi que les pandémies, tels que les tremblements de terre, les inondations et les ouragans, les accidents nucléaires, les incendies, les canicules, les glissements de terrain, la multiplication et la virulence des virus, sont autant d’événements dévastateurs qui peuvent causer des pertes en vies humaines, des dommages matériels importants et des répercussions économiques majeures. À cet égard, l’Organisation Mondiale de la Santé souligne l’importance capitale d’une communication efficace et engageante en cas de crise pour sauver des vies, minimiser les dommages et faciliter le rétablissement des communautés.

En outre, comme le rapportent Bendahan et Nader (2022), la pandémie de la Covid-19 a touché le monde entier et a eu des conséquences sans précédent sur tous les secteurs, en l’occurrence le secteur des médias. Durant cette crise sanitaire, le besoin d’information n’a jamais été autant réclamé par le citoyen. L’information est devenue un besoin pour survivre à tel point que l’ONU a même dénoncé la répression de l’information pendant cette pandémie. L’accès à l’information est désormais crucial face à une telle crise. Le rôle des médias de service public n’a jamais été aussi important que dans des situations de crises sanitaires, économiques, sociales dans le monde entier. Des recherches menées sur la communication en cas de crise ont montré que la communication efficace en cas de crise peut réduire le nombre de victimes, minimiser les dommages matériels et accélérer les efforts de rétablissement. En effet, selon Bessières (2020), « la complexité de la communication publique incline à mobiliser des apports théoriques interdisciplinaires des SIC, de la sociologie des professions, de la science politique, des sciences de gestion ». Plusieurs approches théorqiues et pratiques peuvent éclairer cette problématique et établir des pistes de réflexion, des perspectives d’action et des ponts d’interaction entre les chercheurs, les praticiens et les décideurs.

    • Par ailleurs, nombreuses sont les catastrophes et les pandémies qui ont eu un impact multidimensionnel sur la communication parmi lesquelles figurent : Les inondations de Tata et Ouarzazate en 2024 qui ont causé beaucoup de dégâts matériels.
    • Les inondations à Valence, en Espagne, en 2024 qui ont engendré d’importantes pertes humaines et matérielles et qui ont provoqué la colère des citoyens.
    • Le séisme d’Al Haouz a fait état de 2.946 morts et de 5.674 blessés, le 08 septembre 2023 : L’effort médiatique pour couvrir le séisme d’Al-Haouz souligne l’importance de l’information citoyenne et peut être renforcé pour soutenir la reconstruction et la mise en œuvre des hautes instructions et décisions royales.
    • La pandémie de la Covid-19 a eu des répercussions désastreuses sur l’économie mondiale et la vie sociale. L’humanité s’est trouvée en face à un virus qui a perturbé la mobilité et l’échange en paralysant les voies ordinaires de communication.
    • Le tremblement de terre de 2010 en Haïti a entraîné la mort de plus de 200 000 personnes et a causé des milliards de dollars de La communication « inefficace » pendant cette crise a entravé les efforts de secours et de rétablissement.
    • L’ouragan Katrina en 2005 a causé des inondations dévastatrices à la Nouvelle-Orléans et dans d’autres parties du golfe du Mexique. La communication « chaotique » pendant la crise a conduit à la confusion et au retard dans les efforts d’évacuation.
    • Le tsunami de 2011 au Japon a causé des dommages importants à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, entraînant une crise nucléaire majeure. La communication inefficace du gouvernement japonais pendant la crise a aggravé la situation et a conduit à une perte de confiance du public.
    • Les pandémies du virus Ebola en Afrique ont eu un impact sanitaire terrible sur les populations. Les médias ont traité plusieurs aspects de ces pandémies.

Ces exemples et non des moindres mettent en lumière l’importance vitale d’une communication efficace et efficiente en cas de catastrophes pour sauver des vies, minimiser les dommages et aider les communautés à se rétablir rapidement. Au fil du temps, la communication de crise a évolué pour devenir une discipline à part entière, tirant profit des recherches et des pratiques provenant de divers domaines tels que la communication, la psychologie et la gestion des risques, des urgences et des catastrophes.

Aujourd’hui, les enjeux de la communication de crise sont multiples et croissants, dans un monde de plus en plus complexe et interconnecté. Ainsi, des travaux ont souligné l’efficacité de la communication peut sauver des vies en alertant les populations à l’approche d’une catastrophe, en fournissant des instructions pour se mettre en sécurité et en guidant les efforts de recherche et de sauvetage ( Luna & Pennock, 2018).

Il s’agit également de minimiser les dommages, de promouvoir la résilience des communautés et de préserver la réputation des organisations, comme examiné dans les travaux de Mair et al. (2016).

Dans ce contexte, une communication claire et cohérente peut aider à limiter les dommages matériels, humains et économiques en réduisant la panique, la confusion et les comportements à risque. En intégrant les leçons du passé et en continuant à explorer de nouvelles recherches et pratiques sur la communication, nous pouvons contribuer à renforcer la capacité des sociétés à faire face aux crises et à surmonter les défis qui se présentent.

Suite à l’évolution des technologies de communication, les médias sociaux et l’intelligence artificielle offrent de nouvelles opportunités et perspectives pour diffuser des informations et soutenir les communautés lors des crises. De nos jours, les Citoyens, utilisent les médias sociaux pour obtenir des informations en cas d’urgence. Ces moyens sont utiles pour les situations de crises mais ils imposent d’autres logiques qui pourraient constituer une entrave à la gestion de ces phénomènes à travers les fakes news et l’exploitation de la détresse de la population en dehors de tout professionnalisme journalistique et médiatique.

Importance du colloque

Le colloque sur la communication de crise en cas de catastrophes et de pandémies sera une occasion précieuse pour les chercheurs, les praticiens et les décideurs politiques de partager leurs connaissances et leurs expériences dans ce domaine fondamental et prometteur. En réunissant des experts en communication de crise, en gestion des risques et des catastrophes en sciences sociales, cet événement vise à explorer les défis actuels et à identifier les meilleures pratiques pour améliorer la communication lors de situations d’urgence et à risque. En ce sens que le présent colloque se donne pour ultime objectif de discuter des défis spécifiques à la communication de crise en cas de catastrophes naturelles ou provoquées, tels que la diffusion d’informations dans des situations chaotiques, la gestion de rumeurs et de désinformations, et la prise en compte des besoins des populations vulnérables et présenter des études de cas et des exemples de bonnes pratiques en matière de communication de crise.

Ce colloque s’adresse à un large public, notamment :

Chercheurs en sciences sociales, tels que les spécialistes de la communication, les sociologues, les psychologues, les géographes, les historiens, les informaticiens, et en sciences médicales et/ou en toute autre discipline concernée par le thème du colloque.
Professionnels de la communication de crise, tels que les porte-paroles des gouvernements, les responsables des relations publiques des organisations humanitaires et les journalistes.

Professionnels de la gestion des catastrophes, tels que les responsables des agences de gestion des urgences et les membres des équipes d’intervention d’urgence.
Représentants des pouvoirs locaux, régionaux et nationaux, ainsi que des organisations gouvernementales et non gouvernementales représentant la société civile et les médias.

Axes du colloque

Pour ce colloque sur la communication de crise en cas de catastrophes et de pandémies, 6 axes majeurs peuvent être envisagés :

  • La communication publique, risques et crise : limites théoriques ;
  • La communication et la conduite du changement en période de crise ;
  • Culture, interculturalité et gestion des risques et des crises ;
  • Communication et gestion du changement climatique
  • Stratégies publiques, médiatiques et et technologiques face catastrophes globales
  • Les stratégies de communication en temps de crise ;
  • Les risques et les crises au prisme des médias, de l’intelligence artificielle et des RSN ;
  • La perception, la sensibilisation et la communication du risque ;
  • Fondements psychologiques dans la gestion des crises ;
  • Communication de crise et éthique des médias et du journalisme

Propositions de communications et d’articles

  • Le colloque se déroulera sur deux jours (21 et 22 avril 2025) et comprendra des conférences plénières, des panels de présentation des communication et une table ronde rassemblant des participants académiques, des professionnels et des décideurs pour un partage et retour d’expériences.
  • Les communications et les articles doivent être accompagnées des noms, affiliations et adresses e- mail des auteurs sur une page séparée. Elles seront envoyées à l’adresse mail suivante : colloquecommunicationrabat@gmail.com
  • L’évaluation se fera en double aveugle par les membres du comité scientifique.

Dates à respecter :

  • 10 février 2025 : date limites de la réception des propositions, 3000 signes espaces compris et d’une bibliographie indicative (500 mots).
  • 28 février 2025 : date de communication des évaluations aux auteurs.
  • 29 mars 2025 : Date limite de réception des textes complets des communications (36000 caractères espaces compris), avec le nom de l’auteur, fonction, affiliation et adresse électronique, résumés en français et en anglais).

(Les participants qui veulent faire juste une communication sont invités à envoyer leur proposition à la même date).

Consignes aux auteurs

Merci de respecter les consignes pour faciliter la publication des actes :

  • L’auteur doit indiquer le titre de sa proposition, son prénom, nom, établissement d’attache et son Courriel sur la première page et le titre et la proposition sur la deuxième page avec le texte.
  • Le format du texte : Corps de texte : Times New Roman 12, interligne simple. Les notes en bas de page : Times New Roman 10, interligne simple ; (ou dans le texte même caractères).
    Les titres : Arial (14, 13, 12, gras), sans numéros.
  • Les références bibliographiques se présentent de la manière suivante :

Pour un ouvrage : Nom de l’auteur, initiale du prénom, année d’édition, titre de l’ouvrage, lieu d’édition, maison d’édition, pages ou page exacte de la citation.

Pour un ouvrage collectif : Nom de l’auteur, initiale du prénom (éd.), année d’édition, titre de l’ouvrage lieu d’édition, maison d’édition.

Pour un chapitre d’ouvrage collectif : Nom de l’auteur, initiale du prénom, année d’édition, « titre du chapitre », in nom du coordonnateur de l’ouvrage initial (éd.), titre de l’ouvrage (en italique), lieu d’édition, maison d’édition, nombre de pages ou page exacte de la citation.
Pour un article de revue : Nom de l’auteur, Initiale du prénom, année d’édition, « titre de l’article», nom de la revue (en italique), numéro de la revue, mois ou numéro trimestriel, nombre de pages ou page exacte de la citation.

Président du colloque

  • Pr. Mohamed BENDAHAN

Coordonnateurs du colloque

  • Pr. Said CHAKOUK
  • Pre. Soumaya EL MENDILI

Professeurs

  • Soumaya El Mendili
  • Said Chakouk
  • Mohamed Bendahan
  • Abdelali Boutayba
  • Mohammed El Hassouni
  • Nadia Moumen
  • Zakia El Housni
  • Nadia Larhrissi
  • Abdelhakim Mansoureddine
  • Khadija Rhoulami
  • Saad Chemaou
  • Hanane Barradi
  • Redouane Lamjid
  • El Makki Amiri
  • Karim Es-soufi
  • Tariq Oumekloul
  • Amadane Rachid
  • Zitouni Malika
  • Nawel Chaouni
  • Hassan Drif
  • El Kadiri Amine

Membres

  • Houmed Mourad
  • Kabbadj Mohcine
  • Chorfi Si Mohammed
  • Nait Mbarek Khalil
  • Ait Hadi
  • Khalid Ameur
  • Abderrahim Ibn Rabiaa Omar
  • Al Othmane Abdelilah

Conception et réalisation

  • Formation doctorale « Sciences de l’Information et de la Communication » (SICOM) (Doctorants et post doctorants)
  • Master « Communication des Organisations, Médias et Territoires » (COMET)

Comité scientifique

  • Abaragh Brahim, Université Ibn Zohr, Agadir, Maroc
  • Ait Omar Brahim, Université Ibn Zohr, Agadir, Maroc
  • Akhiate Yassine, Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle, Rabat, Maroc
  • Amsidder Abderrahmane, Université Ibn Zohr, Agadir, Maroc
  • Amzil Lahoucine, Université Mohammed V de Rabat, Maroc
  • Azouaghe Soufian, FLSH, Université Mohammed V de Rabat, Maroc
  • Benachir Bouazza, IEA, Université Mohammed V de Rabat, Maroc
  • Bendahan Mohamed, FLSH, Université Mohammed V de Rabat, Maroc
  • Benjelloul Mourad, Université de Tunis, Tunisie
  • Barradi Hanane, Université Cadi Ayyad de Marrakech, Maroc
  • Belabdi Mustapha, Université du Québec à Montréal, Canada
  • Bessières Dominique, Université de Rennes, France
  • Boudhim Zakaria, FLSH, Université Mohammed V de Rabat, Maroc
  • Boutayba Abdelali, FLSH, Université Mohammed V de Rabat, Maroc
  • Bratosin Stefan, Université Paul Valéry Montpellier3, France
  • Bouchaala Nabila, Université du Quebec à Montréal, Canada
  • Chakouk Said, FLSH, Université Mohammed V de Rabat, Maroc
  • Chaouni Nawel, Université de Clermont-Ferrand, France
  • Chemaou Saad, Université Cadi Ayyad de Marrakech, Maroc
  • Daghmi Fathallah, Université de Poitiers, France
  • Demnati Hicham, Université Cadi Ayyad de Marrakech, Maroc
  • D’Alméida Nicole, CELSA, Paris, France
  • El Abbadi Abderrazzak, ENCG de Kénitra, Maroc
  • El Bah Mohammed, FLSH-Université Mohammed V de Rabat, Maroc
  • El Bour Hamida, IPSI, Université de la Manouba, Tunisie
  • El Hassouni Mohammed, FLSH, Université Mohammed V de Rabat, Maroc
  • El Housni Zakia, FLSH-Université Mohammed V de Rabat, Maroc
  • El Maouhal Mokhtar, Larlanco, Université Ibn Zohr, Agadir, Maroc
  • El Mendili Soumaya, FLSH, Université Mohammed V de Rabat, Maroc
  • El Moussaoui Mohamed Zaki, FLSH, Université Ibn Zohr, Agadir, Maroc
  • El Ouafa Jamal, FLSH, Université Mohammed V de Rabat, Maroc
  • El Ouafa My Idriss, FLSH, Université Ibn Zohr, Agadir, Maroc
  • Ennassiri Hassan, FLSH, Université Ibn Zohr, Agadir, Maroc
  • Fenniche Raja, ISD, Université de la Manouba, Tunisie
  • Ghosn Catherine, Université de Toulouse, France
  • Gouba Firmin, Université de Ouagadougou, Burkina Faso
  • Hasbane Redoine, FLSH, Université Mohammed V de Rabat, Maroc
  • Hellal Mohammed, Université de Sousse, Tunisie
  • Koutroub My Smail, IURS, Université Mohammed V de Rabat, Maroc
  • Lachekar Abdenbi, Université Paul Valéry Montpellier3, France
  • Lamjid Redouane, Univesité Ibn Tofail de Kénitra, Maroc
  • Larhrissi Nadia, FLSH, Université Mohammed V de Rabat, Maroc
  • Le Moing-Mass Elise, IHECS, Bruxelles, Belgique
  • Lome Mouhammed, Université virtuelle du Sénégal
  • Mansoureddine Abdelhakim, FLSH, Université Mohammed V de Rabat, Maroc
  • Meyer Vincent, Université Côtes d’Azur, France
  • Moumen Nadia, FLSH, Université Mohammed V de Rabat, Maroc Mounir
  • Laila, FLSH, Université Mohammed V de Rabat, Maroc
  • Moursli Rachid, FLSH, Université Mohammed V de Rabat, Maroc
  • Moutei Abdessamad, Institut Supérieur de l’Information et de la Communication, Maroc
  • Nader Amal, Université de Paris Sorbonne Nouvelle, France
  • Nacer Idrissi Abdelfettah, Université Ibn Zohr, Agadir, Maroc
  • Oubellouhy Hassan, Université Ibn Zohr, Agadir, Maroc
  • Pulvar Olivier, FLSH, Université des Antilles, France
  • Rhoulami Khadija, FLSH, Université Mohammed V de Rabat, Maroc
  • Rouissi Soufiane, Université Bordeaux-Montaigne, France
  • Sadaka Georges, Faculté de l’Information, Université libanaise, Liban
  • Touati Zeinab, Université de Nantes, France
  • Toumi Farid, Université Ibn Zohr, Agadir, Maroc
  • Trestini Marc, Université de Strasbourg, France
  • Tudor Mihaela Alexandra, Université Paul Valéry Montpellier 3, France
  • Viallon Philippe, Université de Strasbourg, France
  • Youssoufi Khadija, Université Ibn Zohr, Agadir, Maroc

Keywords