En(quête) de terrains

Le laboratoire Gériico lance un appel à contribution en vue de la 17ème journée des jeunes chercheur.e.s en SIC qu’il organise le 26 mai 2023 sur la thématique “En(quête) de terrains”.

Présentation

L’enquête de terrain, s’en référant à l’étude d’un véritable « cadre d’investigation configuré par le chercheur » (Zetlaoui, 2009), est un travail complexe à mener au cours d’une recherche. Elle implique une grande rigueur et une éthique, dans l’approche des objets concernés ainsi que dans l’interprétation et la rédaction des résultats. En sciences de l’information et de la communication (SIC), le terrain prend des formes multiples dont résultent des méthodes variées comme l’observation d’un milieu particulier, les entretiens qualitatifs, les questionnaires quantitatifs et bien d’autres. Traditionnellement invoqué dans d’autres disciplines telles que la sociologie ou l’ethnographie, le terrain est réapproprié par les SIC, qui y appliquent leurs propres spécificités méthodologiques.

La délimitation et le choix du terrain sont dès lors susceptibles d’impacter les méthodes choisies par le ou la chercheur·e en SIC (Rio, 2009), qu’elles soient quantitatives, qualitatives ou composites. De ce fait, l’appréhension du terrain peut prendre la forme d’une épreuve incontournable (Palé, 2020), notamment pour les jeunes chercheur·es. Dans l’autre sens, le terrain influence tout autant la méthodologie, ou encore la problématique et ses hypothèses, ce qui implique questionnements, blocages, tensions et changements dans le déroulé de l’enquête.

Organisée par des doctorant·e·s pour des doctorant·es, la Journée des Jeunes Chercheur·es (JJC) du laboratoire GERiiCO invite, et ce depuis dix-sept ans, les doctorant·e·s en SIC, quel que soit l’état d’avancement de leur thèse, à partager leurs expériences et leurs recherches. Cet appel à contribution vise à rendre compte et débattre des terrains investis par les jeunes chercheur·e·s mais aussi à partager des questionnements et des réflexions méthodologiques en SIC. Les communications, en anglais1 ou en français, pourront inclure – mais ne se limiteront pas – les axes suivants :

Axe 1 : Comment définir son terrain ?

Ce premier axe invite les jeunes chercheur·es à entreprendre une réflexion épistémologique à propos de ce qui peut être appelé “terrain”. Un terrain peut être considéré comme “un ensemble d’états et de processus prélevés dans des espaces matériels ou symboliques ; rassemblés dans une dynamique signifiante par un acteur-chercheur, ce qui ne se limite pas à examiner des lieux, des personnes ou des objets physiques. Il peut s’agir de matériaux conceptuels, de messages, de groupes humains, d’institutions, etc., chacun s’explorant à l’aide de méthodes nécessairement hybridées.” (Quinton, 2002).

Axe 2 : Le·a chercheur·e à l’épreuve du terrain – et vice versa.

Ce deuxième axe s’articule autour d’une question : comment préparer et négocier sa présence sur le terrain en tant que jeune chercheur·e ? Les conditions d’accès au terrain ainsi que l’éthique du ou de la chercheur·e impliqué·e peuvent ici-même être au cœur des questionnements présentés. Ainsi, la notion de terrain sensible ou difficile, portant « sur des pratiques illégales ou informelles, des individus faisant l’objet d’une forte stigmatisation et sur des situations marquées par la violence, le danger et/ou la souffrance » (Bouillon et al., 2006) pourra dès lors faire partie des questionnements prenant part à cet axe dans la mesure où «chacun en développe sa propre conception en fonction de son expérience de la recherche, de sa connaissance préalable du terrain, de ses capacités d’adaptation et de ses dispositions sociales propres » (Boumaza et Campana, 2007).

Axe 3 : Pratiques du terrain

Sous ce dernier axe, les jeunes chercheur·es en SIC sont invité·es à questionner les méthodes et outils qu’ils emploient sur leur(s) terrain(s) de recherche. Cet axe nous invitera à comprendre la manière dont le·a chercheur·e garde la trace de ce qu’il·elle découvre, et souhaite conserver sur son terrain.

Consignes rédactionnelles

Tou·tes les doctorant·es en SIC sont invité·es à participer à cette journée. Aucun objet de recherche et approche spécifique à la discipline (communication, information, documentation, culture) n’est privilégié, le mot d’ordre étant l’ouverture et le partage.

La proposition de communication devra comprendre les mentions suivantes :

• Coordonnées de l’auteur·e (nom, prénom, adresse électronique, téléphone)
• Année d’inscription en thèse
• Le·s nom·s de vo·tre·s directeur·ice·s de thèse
• Nom du laboratoire de rattachement
• Titre (provisoire ou non) de la thèse
• Titre de la communication envisagée
• Un résumé de 500 mots présentant le contenu de cette communication
• Trois mots-clés permettant de décrire la communication prévue
• Une bibliographie de 5 à 20 références

Calendrier

La date limite d’envoi des propositions est fixée au 17 mars 2023. Les propositions sont à envoyer à l’adresse suivante : jjc-geriico@univ-lille.fr Les doctorant·es ayant envoyé une proposition de communication seront informé·es d’ici fin avril 2023 de leur acceptation et des modalités précises d’intervention (temps imparti, horaires, atelier concerné), lesquelles seront définies en fonction du nombre de participant·es.

Comité d’organisation

Jean-Ghislain AMOUGOU

Cristina ROMANELLI

Marianne DUQUENNE

Méhiugnim Kamala TCHABOU

Juliette LE MARQUER

Marine THOMAS