La revue Semen lance un appel à contributions en vue d’un dossier consacré aux discours sur l’environnement, sous la direction d’Andrea Catellani (Université catholique de Louvain, ILC-Lasco) et Amaia Errecart (Université Sorbonne Paris Nord, LabSIC).
Présentation
De façon plus prégnante qu’au cours des décennies précédentes, les questions relatives à l’« environnement », à la relation entre l’humain et la « nature » et à la transition écologique font aujourd’hui l’objet d’une forte présence dans le débat public, en mots et en images. L’histoire de la prise de conscience environnementale est marquée par plusieurs étapes notables, comme la publication de Printemps silencieux (Silent spring) de Rachel Carson en 1962, les catastrophes pétrolières et nucléaires, le développement des grandes ONG environnementalistes, ou les sommets internationaux dédiés au climat et au développement durable (Dryzek 2022 ; Libaert 2016). Plus récemment, à la faveur notamment de l’intensification des phénomènes climatiques extrêmes de plus en plus manifestes, de la médiatisation et de la récurrence de crises environnementales, la prise de conscience des effets induits par l’entrée dans l’anthropocène semble de plus en plus perceptible, et s’exprime à travers nombre de discours et de textes multimodaux (impliquant différents systèmes de signes) provenant d’acteurs de tout type (politiques, économiques, associatifs, citoyens, religieux, artistiques, etc.; voir Bernard 2018).
Travaux académiques comme écrits médiatiques se font ainsi l’écho de la circulation très importante de thèmes, notions, néologismes, mais également de formules, slogans, d’images et « icônes » visuelles, renvoyant à la thématique environnementale, aux débats et aux controverses qui la traversent (Pascual Espuny & Catellani 2021 ; Pezzullo & Cox 2021 ; Catellani et al. 2019 ; Bonnet & Geslin 2019 ; Evans, Comfort & Eun Park 2018 ; Fløttum 2017 ; Anderson 2015 ; Lester 2015 ; Comby 2015 ; Cox 2007, 2015 ; Hansen 2011). Dans le même temps, s’exprime une tendance à la déploration quant à la difficulté – voire l’incapacité – des mêmes acteurs, en premier lieu politiques, mais également économiques et industriels, de « passer du discours aux actes », de passer (et de « faire passer » les récepteurs) du registre de la communication stratégique, persuasive, militante ou de vulgarisation à celui de l’action, de l’agir en actes (voir par ex. Libaert 2020 ; Marshall [2015] 2017). Cette opposition entre discours et image, d’un côté, et action, de l’autre, en matière environnementale, constitue ainsi un leitmotiv récurrent de notre temps. En se référant à une approche foucaldienne (1966), on peut interpréter cette fracture comme un aspect d’une « épistème » spécifique, marquée par la crise de la relation entre humains et signes, et par conséquent entre humains et sens : la correspondance entre signes et réalité est radicalement en discussion. Ces critiques et ces tensions nourrissent de multiples prises de parole dans l’espace public, émanant de différents types d’acteurs sociaux, dans le cadre de mobilisations citoyennes à travers la planète (provenant de jeunes générations, tout particulièrement, à travers les manifestations pour le climat) qui vont emprunter des formes d’expression et de revendication variées. La critique de l’inaction, tout comme l’annonce des actions et les promesses d’action pour l’environnement (par exemple, concernant la réduction des émissions à effet de serre), traversent continuellement notre sphère publique.
Dans cette perspective, ce dossier thématique de Semen entend précisément interroger cette relation entre discours (au sens large de mobilisation intégrée de différents types de ressources sémiotiques, Van Leeuwen 2005) et action (qu’il s’agisse de pratiques sociales, économiques, culturelles ou artistiques, renvoyant au discours en acte, au registre de la praxis) en faveur de l’environnement. Sa visée est d’interroger la performativité propre aux discours environnementaux, en mettant en lumière les différentes formes prises par cette performativité, à partir du double prisme de l’analyse discursive – envisagée tout particulièrement dans sa dimension rhétorique et argumentative – et sémiotique. Sera donc abordée la question du « pouvoir des mots » (Butler 2004) et de la performativité du langage telle que la pose la pragmatique (Austin 1970 ; Cassin 2018), à travers notamment l’observation des effets illocutoires et perlocutoires des énoncés, mais également des stratégies énonciatives et des mécanismes rhétoriques et narratifs mobilisés par les individus et groupes prenant la parole sur le thème de l’environnement. On s’intéresse ainsi, dans la perspective de Barbara Cassin, à des « mises en scène, des performances du performatif » (Cassin 2018 : 19 ; voir aussi Aubry et al. 2022).
Outre ce « pouvoir des mots », il s’agit d’étudier le pouvoir des images et des formes discursives qui combinent l’image et le texte, leurs effets recherchés, potentiels et effectifs – tout en relativisant les notions de « pouvoir » et d’« effet », qui renvoient en partie à un imaginaire linéaire et « balistique » de la communication, à son tour à interroger et à discuter – , afin d’analyser des stratégies qui se traduisent en dispositifs de signes (au sens large), en s’intéressant aux contextes, aux différentes « scènes d’énonciation » (Maingueneau 2002), aux lieux dans lesquels sont produits et/ou diffusés ces productions discursives.
Les questions relatives à la mise en scène de l’action seront également l’objet d’une attention particulière, notamment dans le cas des discours de « prise de responsabilité » des entreprises marchandes (responsabilité sociale des entreprises ; Catellani 2011a), de même que les discours qui critiquent et attaquent cette prise de responsabilité et l’action en faveur de l’environnement, dans le cadre de projets communicationnels variés : militantisme écologiste, campagnes environnementalistes, ou au contraire « greenbashing » et hostilité à l’écologie, « climatoscepticisme », etc. Ceci signifie que les concrétisations communicationnelles de tous les « discours » sur l’environnement qui circulent dans notre société (du « développement durable » à la « collapsologie », de l’écomodernisme à l’anti-environnementalisme « gris », voir Dryzek 2022) peuvent devenir objet d’analyse, du point de vue de la performativité et/ou de la mise en scène de l’action environnementale.
Axes
Trois axes sont proposés à la réflexion, renvoyant à trois grands types de discours en matière environnementale : les discours incitatifs, les discours d’engagement et les discours polémiques, qui se prêtent à la fois à l’analyse de la dimension performative à l’œuvre, et à celle des « effets » de mise en scène de l’action environnementale.
Les discours incitatifs
Le premier axe d’interrogation porte ainsi sur les formes et modalités de construction de dispositifs discursifs, textuels ou multimodaux, qui cherchent à inciter à l’action, et ambitionnent (qui ont la « prétention » au sens d’Yves Jeanneret 2014 : 14) de développer un potentiel transformateur par rapport à des enjeux environnementaux. Quelles sont les stratégies sémiotiques, argumentatives, narratives déployées pour « agir » et provoquer des changements de type pragmatique, émotionnel et/ou cognitif ? Quelles sont les formes d’efficacité symbolique évoquées ou visées ? Comment la recherche d’efficacité se construit-elle dans les signes et les discours ?
Les discours d’engagement
Le deuxième axe porte sur les modalités de mise en discours positive de l’action pro-environnementale. Nous entendons par « positive » une mise en discours qui promeut l’attitude, les intentions et le projet de l’entité (organisation, individu, mouvement…) qui est identifiée comme la porteuse (le « sujet narratif », le héros…) de cette action, dans le sens très large de pratique (prétendument) favorable à l’environnement. Comment les discours mettent-ils en scène de façon positive et laudative l’action pour l’environnement, en mobilisant des formes rhétoriques, narratives, verbales et visuelles (Catellani 2011a) ? Nous pensons ici notamment au domaine de la « communication responsable » (ADEME 2016, 2022) et à celui de la communication sur la « responsabilité sociale des entreprises », dans ses différentes déclinaisons (Catellani & Ihlen 2022). Ces discours d’engagement, tels qu’ils sont énoncés dans l’espace public, mobilisent des valeurs éthiques et donc le registre axiologique. En convoquant l’éthique, ces énoncés fonctionnent comme des discours d’appel, formulant une promesse. Les effets de mise en scène de la responsabilité des locuteurs y sont fréquents, à travers notamment la construction d’un ethos engagé, éthique, en conformité avec les attentes sociétales, en mots et en images. Si la double rhétorique du changement et de l’action apparaît comme structurante dans ces discours, comment s’y trouvent articulés souci d’efficacité et impératif éthique ? Comment l’expertise est-elle mobilisée pour construire le portrait de l’acteur « en transition » et « responsable » ?
Les discours polémiques
Le troisième axe concerne au contraire les discours qui mettent en scène l’action (prétendument) favorable à l’environnement dans un projet de critique, de censure, de blâme d’un acteur social. Dans quels contextes apparaissent des contre-discours ? Quelles sont leurs visées ? Comment construit-on des contre-narrations et comment fait-on le portrait du « méchant » ou du « coupable » environnemental (Catellani 2011b) ? Sont concernés ici les travaux portant sur les luttes symboliques et leurs enjeux politiques, les polémiques, tensions, controverses dans le champ environnemental, ou encore les études portant sur les discours de dénonciation des rapports de pouvoir et de domination à l’œuvre, contribuant à nourrir le constat du décalage entre discours et pratiques et de l’incapacité – réelle ou supposée – de ces discours à se traduire en un agir éthique, à la hauteur des exigences induites par la transition écologique en cours (voir par exemple la notion de « greenwashing » et son utilisation : Vollero 2022 ; Berlan, Carbou & Teulières 2022).
Les propositions pourront s’inscrire dans l’un de ces axes, ou leur être transversales.
Toutes les approches d’analyse du discours, narratologiques, sémiotiques et rhétoriques peuvent être acceptées, si elles sont présentées de façon précise sur les plans théorique et méthodologique.
L’interrogation concernant ces différents types de discours peut s’ouvrir aussi à des questionnements sur la réception et l’interprétation de ces dispositifs discursifs (portant sur la performativité et/ou sur la mise en discours de l’action environnementale) par certains types de publics ou de « communautés interprétatives » (Julliard & Saemmer 2022), et inclure donc des approches socio-sémiotiques, sémio-pragmatiques, socio-linguistiques, etc.
Modalités de soumission
Les propositions d’articles (3 000 signes, espaces et références bibliographiques comprises) sont à envoyer jusqu’au 15 mai 2023 aux deux coordinateur.trice.s du numéro :
amaia.errecart@univ-paris13.fr
Préciser le nom et le rattachement institutionnel de chaque auteur
Échéancier
– Lancement de l’appel : 31 mars 2023
– Envoi des propositions aux coordinateur.trice.s : 15 mai 2023
– Retour sur les propositions par les coordinateur.trice.s : 1er juin 2023
– L’acceptation des propositions ne vaut pas acceptation des articles qui seront soumis à évaluation anonyme.
– Envoi des articles (40.000 à 45.000 signes espaces comprises) : 1erseptembre 2023
– Retour des évaluations sur les articles : 15 novembre 2023
– Remise des articles définitifs après navettes : 15 janvier 2024
– Parution : printemps 2024
Bibliographie
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Keywords
- Mots-clés
- Discourse
- Environment