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Event place Université Paul Valéry – Montpellier 3, En ligne, Montpellier
Les colloques « Penser les catégories de pensée » ont pour ambition de constituer un rendez-vous épistémologique pour les chercheurs et chercheuses des champs artistiques, culturels et médiatiques. En invitant à produire des réflexions sur les manières mêmes d’appréhender ces champs par le biais de la catégorisation de leurs objets, le but est d’offrir un lieu d’échange transverse et pluridisciplinaire.
Après une première édition à visée générale (« Penser les catégories de pensée. De l’objet à l’objectivation dans l’étude des arts, des médias et des cultures », 11-12 juin 2015, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3), ce deuxième colloque propose d’examiner une thématique particulière : celle du titre des œuvres d’art, des biens culturels et des contenus médiatiques.
L’objectif du colloque n’est pas tant de renseigner telle pratique, tel corpus ou tel objet, mais d’interroger le titre des objets artistiques, culturels et médiatiques en tant que catégorie de pensée (et conséquemment d’usage), que cette catégorie soit construite et mobilisée par les acteurs, les publics ou les chercheuses et les chercheurs des champs concernés. Le but est ainsi moins d’investiguer les titres et les intitulations per se que leurs principes et modes d’existence, leurs fonctions et raisons d’être, leurs processus tout autant que leurs réifications. À quoi servent les titres, d’où viennent-ils, comment évoluent- ils, que signifient-ils, comment signifient-ils, peut-on s’en passer, quels sont les rapports d’influence réciproques qu’ils entretiennent avec les objets qu’ils chapeautent ? Cet ensemble de questions, non clos, pourra être abordé selon trois grands axes, du plus « concret » au plus « général ».
1. La fonction pratique du titre comme métonymie
La fonction la plus évidente du titre est d’être signe de l’objet qu’il intitule, c’est- à-dire d’y renvoyer, de valoir pour lui, de le représenter (au sens tant sémiotique que diplomatique). Le titre permet le fonctionnement usuel des objets, en facilitant (permettant ?) leur circulation, leur indexation, leur tri et leur organisation. L’intitulation, qui est ici à prendre comme dénomination, a donc une fonction de socialisation de l’objet et s’inscrit, de fait, dans des systèmes normatifs.Le titre obéit en effet aux impératifs propres au champ de son objet. Il est soumis à des règles techniques, comme la taille, la morphologie et la syntaxe de la langue en usage ainsi que son vocabulaire, le droit encadrant la parole publique (par exemple l’incitation à la haine raciale, le plagiat, l’outrage aux mœurs) – ces règles pouvant varier selon les dispositifs (édition papier, affichage, pochette, écrans, etc.). Devant être compréhensible et utilisable par les publics auxquels il est censé s’adresser, il doit répondre à des codes précis, parfois propres à des communautés très restreintes, pouvant aller jusqu’au niveau idiolectal (par exemple dans le cas de productions dans des cercles amateurs ou familiaux, mais aussi professionnels, comme en témoigne l’usage de titres « de travail », pas nécessairement identiques in fine aux titres des œuvres et des objets). Le titre propose et fonctionne avec des marqueurs socioculturels (comme le reste de la langue) qui inscrivent potentiellement son objet de manière singulière, différenciée, par les connotations du vocabulaire employé, les systèmes de référentialité (allusion, citation, private joke), etc. Cela est vrai tant pour un film ou un livre dont le titre est susceptible de le situer génériquement que pour un titre de presse ou d’article d’actualité situé politiquement.
La question du titre comme métonymie est donc celle de son adaptation aux usages, publics, dispositifs et, partant, celle, non des moindres, de la traduction et de ses enjeux, qu’ils soient pratiques, commerciaux, ou encore politiques (on peut penser, par exemple, aux stratégies de défense culturelle de la francophonie).
2. La fonction promotionnelle du titre comme slogan
Modalités de réponse
Comité d’organisation
Comité scientifique international
Guillaume BOULANGÉ (RIRRA21, Université Paul Valéry Montpellier 3)
Marie-France CHAMBAT-HOUILLON (CEISME, Université Paul Valéry Montpellier 3)
Jean CHATEAUVERT (Université du Québec à Chicoutimi, Québec)
Marie-Noëlle CICCIA (LLACS, Université Paul Valéry Montpellier 3)
Chloé DELAPORTE (RIRRA21, Université Paul Valéry Montpellier 3)
Olivier GALIBERT (CIMÉOS, Université de Bourgogne)
Sidonie GALLOT (LERASS-CERIC, Université Paul Valéry Montpellier 3)
Antoine GAUDIN (IRCAV, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3)
Linda GIL (IRCL, Université Paul Valéry Montpellier 3)
Léonor GRASER (CERLIS, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3)
Sarah HATCHUEL (RIRRA21, Université Paul Valéry Montpellier 3)
Mary LEONTSINI (Université d’Athènes, Grèce)
François MAIRESSE (CERLIS, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3)
Jean-Christophe MAYER (IRCL, CNRS, Université Paul Valéry Montpellier 3)
Valérie MÉLIANI (LERASS-CERIC, Université Paul Valéry Montpellier 3)
Françoise PAQUIENSÉGUY (ELICO, SciencePo-Lyon)
Julien PÉQUIGNOT (CIMEOS, Université de Franche-Comté)
Leonardo QUARESIMA (Université de Bologne, Italie)
Daniel RAICHVARG (CIMÉOS, Université de Bourgogne)
Gérard REGIMBEAU (LERASS-CERIC, Université Paul Valéry Montpellier 3
Violaine ROUSSEL (CRESPPA/LabTop, Université Paris 8)
Jean-Pierre SCHANDELER (IRCL, CNRS, Université Paul Valéry Montpellier 3) Guillaume SOULEZ (IRCAV, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3)
Virginie SPIES (Centre Norbert Élias, Université d’Avignon)
Will STRAW (Université McGill à Montréal, Québec)
Jacques WALTER (CREM, Université de Lorraine)