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Lieu de l’événement 89e congrès de l'Acfas, En ligne ,
Argumentaire
La communication alimentaire est omniprésente dans le paysage médiatique. Sa place dans les médias traditionnels est de plus en plus au premier plan. Outre les émissions culinaires phares diffusées par les chaînes généralistes, des stations de télévision sont entièrement consacrées à la communication culinaire. Les livres de cuisine constituent l’un des secteurs les plus dynamiques de l’édition francophone, sans compter les magazines culinaires qui, malgré la crise des médias imprimés, se multiplient à proximité des caisses d’épicerie.
Les médias numériques n’échappent pas à l’ubiquité de la communication alimentaire. On y trouve de tout et son contraire. La diffusion des contenus qui y sont publiés est amplifiée par le recours aux médias sociaux, y compris les blogues de nutritionnistes et d’influenceuses ou influenceurs non professionnels. Instagram constitue notamment un média social de choix pour le partage de photographies d’aliments, à des fins personnelles ou publicitaires. Les sites de notation comme TripAdvisor s’ajoutent aux guides gastronomiques.
La multiplication des sources d’information et des contenus sur les aliments bouleverse les conceptions populaires du « bien manger ». Comment s’est développée cette fascination pour la culture culinaire non seulement dans les médias, mais aussi dans les musées, la littérature, les arts, etc. ? Quelle place prennent respectivement le plaisir/dégoût, la santé et la commensalité dans les imaginaires de la table ? En quoi l’aliment reste-t-il lié à la construction de l’identité dans la polysémie du comestible ? Quelles significations prend la nourriture dans une sphère publique globalisante ? Comment se confondent les discours publicitaires commerciaux et ceux valorisant les produits du terroir ? Comprendre la place que prend la communication dans les expériences alimentaires vécues au quotidien est plus qu’un enjeu de santé publique ; il s’agit aussi de réfléchir sur la négociation du vivre-ensemble par la nourriture.
Les organisatrices Manon Niquette (Université Laval) et Véronique Provencher (Université Laval) remercient le centre de recherche ComSanté (UQAM) pour le soutien financier apporté ainsi que le centre de recherche NUTRISS (Université Laval) pour sa collaboration.
Programme
Les horaires indiqués sont ceux du Québec.
Jeudi 12 mai 2022
8h45 à 9h : Mot de bienvenue
- Alexandre Coutant (Université du Québec à Montréal), Manon Niquette (Université Laval) et Véronique Provencher (Université Laval)
9h à 10h : Conférence d’ouverture
- Alimentation et recherches en communication : l’assiette et le rhizome, Jean-Jacques Boutaud(Université de Bourgogne)
10 à 10h30 : Discours et connaissances sur l’identité culinaire : l’université
- Quand l’université se met aux fourneaux : analyse socio-historique d’un discours fondateur sur l’identité culinaire québécoise, Julia Csergo(UQAM – Université du Québec à Montréal)
10h30 à 11h : Discours et connaissances sur l’identité culinaire : le musée
- Cuisines autochtones, musées et identités, Laurier Turgeon (Université Laval)
11h à 11h15 : Pause
11h15 à 12h15 : Panel – AGAP (alimentation, gastronomie et analyse des pratiques communicationnelles) : quand le premier réseau de recherches en communication s’ouvre à l’international
- Animation : Geneviève Drolet (Université Laval)
- Participant.e.s : Jean-Jacques Boutaud (Université de Bourgogne), Simona De Iulio (Université de Lille), Manon Niquette (Université Laval),
12h15 à 13h30 Dîner
13h30 à 14h : Identité alimentaire québécoise : des arômes de conifères dans l’assiette
- Caractérisation sensorielle d’extraits de conifères dans une perspective d’usage culinaire, Véronique Perreault(Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec), François Girard (Université Laval), Afia Boumail (Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ)), Katherine Tanaka (Université Laval), Michael Frøst (Université de Copenhague), Sylvie L. Turgeon (Université Laval)
14h15 à 16h15 : Identité alimentaire québécoise : discours et représentations contemporaines
Animation : Julia Csergo (UQAM – Université du Québec à Montréal)
- 14h15 : Le livre de cuisine comme vecteur de représentations et d’un discours sur l’identité alimentaire québécoise (1845-1930), Marie Pigelet (UQAM – Université du Québec à Montréal)
- 14h45 : Entre anti-modernistes et nationalistes, discours sur la perte de l’identité culinaire canadienne-française (1930-1950), Ariane Picard-Simard (UQAM – Université du Québec à Montréal)
- 15h15 : Discours sur une identité alimentaire québécoise traditionnelle : le cas de La Binerie Mont-Royal, Gwenaëlle Ryet (UQAM – Université du Québec à Montréal)
- 15h45 : Représentations de la cuisine traditionnelle québécoise dans les chroniques culinaires de Châtelaine depuis 1960, Jean-Philippe Laperrière (UQAM – Université du Québec à Montréal)
16h15 : Mot de clôture
Vendredi 13 mai 2022
8h45 à 9h : Mot de bienvenue Véronique Provencher (Université Laval)
9h à 9h30 : Actualité alimentaire et culinaire : la France
- Faire profession d’écrire sur l’actualité culinaire : critiques, journalistes et influenceurs culinaires, Sidonie Naulin (Sciences Po Grenoble – UGA, Pacte)
9h30 à 11h : Panel – Actualité alimentaire et culinaire : le Québec
- Discutante : Manon Niquette (Université Laval)
- Participant.e.s : Gildas Meneu (Radio-Canada), Allison Van Rassel (Radio-Canada), Geneviève Vézina-Montplaisir (Cervidés Média Inc.)
11h : Pause
11h15 à 12h15 : La valorisation des produits locaux et du terroir
- 11h15 : Définir son terroir : analyse anthropologique de la construction identitaire du lieu et du vin dans la vallée de l’Okanagan, Vincent Fournier (UQAM – Université du Québec à Montréal)
- 11h45 : La fraise de l’île d’Orléans, le fruit d’un patrimoine alimentaire populaire, Florence Gagnon-Brouillet (Université Laval)
12h15 à 13h30 : Dîner
13h30 à 14h30 : Perspectives critiques sur la communication alimentaire
Animation : Véronique Provencher (Université Laval)
- 13h30 : L’alimentation « saine », oui, mais pour qui ? Et pour quoi ? Questionner les formes et effets d’un construit social dominant, Myriam Durocher (University of Sydney)
- 14h : Timor-Leste : communiquer le bien-être, la fierté et la confiance en un avenir « recombinant », David Szanto (Université d’Ottawa)
14h30 : Pause
14h45 à 16h15 : Représentations des corps et des aliments dans les médias numériques
- 14h45 : La mise en spectacle des corps mangeants, Geneviève Sicotte (Université Concordia)
- 15h15 : L’optimisation du corps et de l’esprit chez les youtubeuses véganes : un discours contradictoire, Janie Perron (Université Laval), Manon Niquette (Université Laval), Sophie Desroches (Université Laval)
- 15h45 : Les représentations des protéines alternatives sur Instagram : une analyse inspirée de la sémiotique sociale, Claudia Laviolette (Université Laval), Laurence Godin (Université Laval), Sabrina Despont (Université Laval)
16h15 : Synthèse
16h30 : Mot de clôture