- Du au , 8h45-16h00
Lieu de l’événement Maison de la recherche, Sorbonne, 28, Rue Serpente , Paris 75 006
Présentation
Plateforme Culture chez nous, visites à distance de lieux culturels et patrimoniaux, mise en ligne d’expositions n’ayant pas pu être montrées au public : si les opérations de médiatisation de l’exposition ne sont pas récentes, la crise sanitaire actuelle et les périodes de confinements successifs ont constitué un accélérateur pour les politiques de numérisation en cours dans les institutions patrimoniales depuis les années 1990 (Couillard, 2019), comme pour la production et la diffusion de formes médiatiques se présentant comme des substituts numériques d’exposition (Tardy, 2015). Les intitulés de ces initiatives (“exposition en ligne”, “numérique”,” virtuelle” ; “musée en ligne”, “numérique” ou “virtuel”), visant en premier lieu à maintenir l’accès aux institutions et leurs expositions, sont aussi variés que la forme des productions proposées sans qu’aucune réelle logique ne préside à leur désignation. Ces initiatives ont par ailleurs largement été relayées dans les rubriques culture de différents médias (presse écrite, radio, télévision, etc.) et ont été pour les institutions culturelles et patrimoniales un moyen d’exister dans l’espace médiatique et social.
Nous proposons d’explorer les formes et formats éditoriaux des projets de numérisation d’institutions culturelles et patrimoniales pendant deux journées d’études qui auront lieu en février et juin 2022.
Ces journées visent à clarifier la classification de ces productions numériques afin de mieux comprendre les choix éditoriaux dans cette fabrication d’un complexe texte-média, parfois présentée comme une alternative à la visite. À quel point la volonté de reproduction s’incarne-t-elle dans l’écriture numérique ? Comment l’espace d’exposition est-il évoqué ? Quelle place est donnée aux images des collections et comment l’usager-visiteur est-il guidé dans son interprétation ? Comment la conception de ces productions nous renseigne-t-elle sur la dynamique actuelle d’hybridation éditoriale des formes entre secteurs marchand et culturel ? Ce type de projet vise-t-il à permettre aux publics existants de renouer avec les œuvres mises à distance par la crise sanitaire, ou peut-il rejoindre d’autres publics, selon une perspective de démocratisation culturelle ?
Précisons que ces journées d’études visent à interroger les formats non dans une logique de rupture et de nouveauté, mais dans une approche par les filiations entre les formes médiatiques et culturelles. Il s’agit de regarder ces productions numériques d’exposition sur un temps long et en les pensant dans une généalogie des formes culturelles et numériques (CD Roms, applications mobiles de visite, catalogues numériques d’exposition, etc.), et dans des stratégies institutionnelles plus globales (politiques de numérisation des collections, etc.).
Nous souhaitons faire de ces événements scientifiques des arènes de débats et d’échanges d’idées sur ces sujets et qui seraient ouvertes à la fois aux chercheurs comme aux professionnels des secteurs culturel, patrimonial et touristique. Nous avons conçu ces deux journées d’étude au carrefour d’approches et d’épistémologies variées pouvant se compléter et se répondre : l’exposition comme document ; muséologie et école d’Avignon ; hybridation des médiations marchandes et culturelles ; sémio-pragmatique des écrits d’écran ; socio-sémiotique.
EXPOZ : formes et enjeux des expositions numériques
Le projet EXPOZ a pour objectif d’explorer les enjeux politiques, de médiatisation et de communication sous-tendant les projets numériques d’institutions culturelles et patrimoniales, et en particulier ceux prenant la forme d’expositions informatisées.
Trois objectifs principaux guident les réflexions interdisciplinaires du projet EXPOZ :
- Comprendre comment la crise sanitaire a reconfiguré la place du numérique au sein des politiques publiques de la culture ;
- Identifier et comprendre les choix éditoriaux dans la fabrication d’un complexe texte-média, parfois présenté comme une alternative à la visite ;
- Établir une classification de ces productions numériques patrimoniales à partir de leurs dimensions économique, médiatique et politique.
Programme
8h45 Accueil café
9h15 Mot d’accueil par la direction du GRIPIC.
Introduction de la journée d’étude
Sébastien Appiotti, GRIPIC, Celsa – Sorbonne Université, Lise Renaud, CNE, Avignon Université.
UNE IMPOSSIBLE DÉFINITION DE L’EXPOSITION NUMÉRIQUE ?
9h30 Conférence introductive
Cécile Tardy, Gériico, Université de Lille Documenter et convertir l’exposition en images
10h30 Corinne Baujard, CIREL, Université de Lille Du musée conservateur au musée virtuel
11h15 Pause
ÉTUDES D’EXPOSITIONS EN LIGNE : APPROCHES ET MÉTHODOLOGIES
11h30 Camille Rondot, GRIPIC, Celsa – Sorbonne Université
Signifier l’ouverture tout en matérialisant la fermeture : les musées sur les réseaux sociaux numériques, entre rhétorique du virtuel et du réel.
12h00 Irène Bastard, BnF, Marie-Laure Bernon, BnF – CEDETE, Université d’Orléans, Marie Ballarini, Ircav – Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3
Réceptions des substituts numériques des expositions : approches méthodologiques croisées des publics de sites institutionnels et de réseaux sociaux.
12h30 Discussion
13h00 Pause déjeuner
HYBRIDATION ÉDITORIALE DES FORMES
14h30 Alexandra Saemmer, Cemti, Université Paris 8, Nolwenn Tréhondart, CREM, Université de Lorraine
Livres d’art numériques, de la conception à la réception. Retour d’expérience sur une recherche collaborative.
15h15 Caroline Marti, GRIPIC, Celsa – Sorbonne Université Expositions-exhibitions numériques des collaborations : appropriations, énonciations, médiatisations
16h00 Perspectives
L’inscription préalable est obligatoire via le formulaire suivant : https://framaforms.org/journee-detude-les-substituts-numeriques-des-expositions-4-fevrier-2022-1632412641
Mots-clés
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- Expérience
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