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Lieu de l’événement Hôtel Monastir Center, Monastir , Tunisie
Argumentaire
L’art est une réflexion sur l’univers qui résulte de l’émotion de l’artiste et que traduit son œuvre de génie. Cette réflexion exprime sa vision profonde et sa propre empreinte. L’art qui sort de l’ordinaire est donc une plongée dans les profondeurs de l’immatériel afin de le rendre tangible. L’art est l’humain.
La création artistique n’existe donc pas en dehors de l’Homme. Elle est propre à lui, à son esprit et à son imagination et tend vers l’appréciation d’autrui. L’œuvre d’un artiste est comme une forteresse unique et imprenable dont il faut chercher les clés. Autrement, elle resterait un mystère dont les secrets sans fin ne peuvent pas être résolus. L’avènement de l’intelligence artificielle touchant le domaine de l’art, a favorisé l’apparition de nouvelles œuvres d’art, conçues avec des algorithmes basés sur une série de données.
Comment appréhender cette tendance d’art qui emploie l’intelligence artificielle ? Peut-elle simuler ou se substituer au cerveau humain ? Est-il possible pour la machine de fournir une alternative au génie humain et d’être, surtout, créative ?
L’une des premières peintures créées par l’intelligence artificielle, conçues grâce à un algorithme, tirées de 15 000 peintures, peintes entre le XIVe et le XXe siècle est le tableau de l’artiste Edmund Bellamy. Il a été vendu à la maison de ventes Christie’s à New York en octobre 2018 pour 432 000 dollars. Peut-on, de ce fait, considérer que l’intelligence artificielle est plus performante et créative puisqu’elle rassemble l’intelligence et les expériences de milliers de peintres à travers le monde et à travers les temps ?
Sachant qu’une recherche menée par Ahmed El-Gammal (chercheur à l’université Rutgers) publiée en février dernier, a montré que 75 % des personnes interrogées ne faisaient pas de différence entre les œuvres d’art créées par l’homme et les autres œuvres produites par l’intelligence artificielle. Doit-on conclure que la machine s’est définitivement substituée à l’homme ?
Dans une expérience qui a précédé l’œuvre de l’artiste Edmund Bellamy, l’ordinateur a pu collecter des données, étudier le style de dessin, découvrir les différents styles du peintre néerlandais Rembrandt et produire ainsi une œuvre qui simule son travail comme s’il était encore en vie. L’art peut-il, en recourant à l’intelligence artificielle prolonger la vie des créateurs ou en faire revivre certains ?
Est-il possible que la machine produise un dessin qui reflète les sentiments et les capacités de l’artiste ?
Est-il possible que ces œuvres intelligentes permettent d’atteindre l’émotion esthétique ?
Comment une personne gérera-t-elle cette réalité ?
Contrôlons-nous assez la machine ou sera-t-elle le principal produit et source d’innovation et de développement à l’avenir ?
L’intention du colloque est d’ouvrir un espace de dialogue et de réflexions sur le potentiel de l’intelligence artificielle pour enrichir les pratiques et les théories de l’éducation dans un contexte de transition technologique. Il s’agit ainsi de faire dialoguer des chercheurs et des praticiens sur l’avenir de l’art et la vision future du domaine.
Modalités de soumission
Les textes complets (entre 3000 et 4000 mots/Format WORD) doivent être envoyés, avec CV sommaire (pas plus d’une demi-page) obligatoire à l’adresse électronique suivante : zaiene_sedki@yahoo.fr au plus tard, le 20 octobre 2022.
Calendrier
- 20 octobre 2022 : dernier délai pour envoyer le texte complet pour la publication (intitulé et article complet (entre 3000 et 4000 mots/Format WORD) + CV sommaire).
- 25 octobre 2022 : dépouillement et sélection des communications par le comité scientifique.
- Du 03 au 04 décembre 2022 : tenue du colloque : Hôtel Monastir Center, Monastir (Tunisie).
Frais de participation
- Frais de participation (hébergement 3 nuitées+ restauration + kit du colloque + pause-café + Frais de publication des Actes du colloque) : 200 Euros
Coordinateur principal
- Sadok Zayene
Comité d’organisation
Colloque organisé par l’association méditerranéenne des Arts Plastiques Contemporains et l’Institut Supérieur des Beaux-arts de Sousse.
- Mahmoud Gafsia
- Mohamed Sami Bchir
- Sadok Zayene
- Olfa Bouassida
- Sonia May
- Ines Aoun
- Narjess Rourou
- Ritej Abbes
- Azza Abbes
- Sanda Sayadi.
Comité scientifique
- Hafedh Djedidi : Pr. de l’Enseignement supérieur, études théâtrales et arts du spectacle, Univ. de Sousse.
- Fetah Ben Ameur : Pr. de l’Enseignement supérieur en arts plastiques, Univ. de Sfax.
- Mohamed Sghaier GAIED, Pr. de l’Enseignement supérieur, géomatériaux et archéomatériaux, Univ de Sousse.
- Adel Ben Youssef : Pr. de l’Enseignement supérieur en histoire contemporaine, Univ. de Sousse.
- Khaled Abida : Maître de conférences en arts plastiques, Univ. de Sousse.
- Ali Aoun : Maître de conférences en langue, lettres et civilisation françaises, Univ. de Tunis Al Manar.
- Fakher HKIMA : Maître de conférences en musicologie, Univ. de Sousse.