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Lieu de l’événement Université Rennes 2, Salle des thèses, bâtiment de la Présidence (7e étage), Rennes , France
Amélie Tehel soutiendra sa thèse de doctorat en SIC à l’Université de Rennes 2 le 19 novembre 2021. Celle-ci est intitulée « (Re)construire un corps hors-normes : perspective communicationnelle de la fabrication Do It Yourself de soi. »
La soutenance aura lieu en présentiel. Le port du masque sera obligatoire pendant la durée de la soutenance, et le pass sanitaire sera nécessaire pour la participation au pot de soutenance. Afin de ne prendre aucun retard, nous vous remercions de vous présenter à l’entrée de la salle 30 minutes avant le début de la soutenance.
La salle est accessible aux personnes à mobilité réduite. Si vous êtes concerné·e, n’hésitez pas à me prévenir à l’avance par mail (amelie.tehel@gmail.com) afin que nous puissions aménager la salle au mieux.
Composition du jury :
Fabienne MARTIN-JUCHAT, Professeure des universités, SIC, Université Grenoble Alpes, rapporteure
Olivier GALIBERT, Professeur des universités, SIC, Université de Bourgogne, rapporteur
Valérie LEPINE, Professeure des universités, SIC, Université Paul Valéry-Montpellier 3, examinatrice
Philippe LIOTARD, Maître de Conférences – HDR, STAPS, Université Claude Bernard Lyon 1, examinateur
Jean-Luc BOUILLON, Professeur des universités, SIC, Université Rennes 2, directeur de thèse
Marie BENEJEAN, Maîtresse de conférences, SIC, Université Rennes 2, co-directrice de thèse
Hugues AUBIN, Chargé de mission au numérique, Rennes Métropole
Résumé de la thèse :
Cette thèse de doctorat en sciences de l’information et de la communication s’intéresse à la fabrication collaborative d’aides techniques au handicap au sein d’espaces dédiés ayant pour particularité l’implication directe et active des usagers et usagères de ces aides techniques. Ce travail de recherche aborde ces pratiques en s’inscrivant dans une approche communicationnelle (Martin-Juchat, 2008 ; Galinon-Mélénec, 2011, 2017) et socio-anthropologique (Le Breton, 2013) du corps. La question du handicap (physique et visible) y sera centrale. Il s’agira de replacer ce concept dans ce qu’il comporte d’injonctions normatives : les processus de stigmatisation (Goffman, 1975) seront considérés à l’aune de conceptions valido-centrées du monde (Gardien, 2016) et de la production de catégories sociales minorisées qui en découle.
L’étude de pratiques Do It Yourself (faire soi-même) dans le champ du handicap va se concentrer sur l’écosystème hétérogène des laboratoires de fabrication numérique (FabLabs) (Bosqué et al., 2014 ; Bosqué, 2015 ; Berrebi-Hoffmann et al., 2018 ; Lhoste et Barbier, 2016). La sociologie des techniques (Akrich, Callon et Latour, 2006) sera particulièrement mobilisée pour analyser les usages au sein de ces espaces de bricolage, dans lesquels il s’agira de comprendre quelles valeurs structurantes font collectif et donnent sens à l’action.
Plus largement, la fabrication personnelle et collaborative, ainsi que les relations spécifiques des corps handicapés avec leurs appareillages, permettront de réfléchir aux liens entre corps et technique (Simondon, 2001). La problématique de cette thèse sera centrée sur la question de l’empowerment (Bacqué et Biewener, 2015 ; Calvès, 2009 ; Fayn et al., 2017 ; Le Bossé, 2008 ; Parazelli et Bourbonnais, 2017). Elle réfléchira au potentiel de développement d’un pouvoir d’agir par la mise en projet de soi et la fabrication collaborative. À travers une enquête de terrain dans deux FabLabs spécialisés dans la fabrication d’aides techniques au handicap, l’analyse visera à faire émerger la dimension empuissançante d’un faire ensemble.