L’ouvrage « La résidence d’auteurs – Littérature, territorialité et médiations culturelles », par Carole Bisenius-Penin, est paru chez Classiques Garnier au sein de la collection Perspectives comparatiste.
Présentation
Dans une perspective critique à la croisée des sciences de l’information et de la communication et des études littéraires, l’objectif de ce premier ouvrage inédit sur la résidence d’auteurs, portant sur l’articulation entre littérature contemporaine, territorialité et médiations culturelles, est de contribuer à une meilleure compréhension des spécificités du dispositif résidentiel consacré aux écrivains ; et ce, selon trois perspectives : un lieu de création avec des enjeux symboliques et littéraires, un dispositif politique et territorial avec des enjeux institutionnels et communicationnels et, enfin, un équipement de médiation avec des enjeux d’appropriation. Une enquête originale sur les formes sensibles et mobiles de la littérature in situ articulant une approche empirique et pragmatiste, à partir d’un outil plébiscité par les politiques culturelles.
Malgré un essor considérable dans de nombreux lieux à l’échelle nationale et internationale, le dispositif résidentiel demeure une question vive pour une pluralité d’acteurs issus de la filière du livre selon les postures revendiquées (auteurs, organisateurs de manifestations littéraires, porteurs de résidences…) et de diverses instances (état, collectivités territoriales…), tant sur le plan de sa définition, de ses impacts, de ses fonctions, de son utilité, de son évaluation.
Poursuivant nos investigations initiées sur cet objet culturel dans une perspective critique, l’objectif est de contribuer à une meilleure compréhension des spécificités de la résidence d’auteurs, des processus élaborés et des pratiques observées par le biais de cette publication, étant le premier ouvrage scientifique de synthèse consacré à ce dispositif qui articule littérature, territorialité et médiations culturelles ; et ce, selon trois perspectives : un lieu de création avec des enjeux symboliques et littéraires, un dispositif politique et territorial avec des enjeux institutionnels et communicationnels et, enfin, un équipement de médiation avec des enjeux d’appropriation.
Cet essai soulève plusieurs interrogations : comment définir une résidence d’auteurs et selon quels principes fondateurs identifiés ? Quelles fonctions peut-on lui assigner ? Faut-il la considérer comme un lieu d’invention et de circulation de la littérature contemporaine, un moyen d’accompagner des auteurs et de structurer leur parcours littéraire ? S’agit-il d’un dispositif de médiation, d’un outil de communication et de coopération ?
En somme, il s’avère nécessaire de chercher à comprendre ce que font les résidences d’auteurs, mais aussi de saisir les pratiques littéraires élaborées, les lieux qu’elles occupent dans l’espace social et les médiations culturelles instaurées.